Nouvelle attaque dans l’ouest de la Côte d’Ivoire

L'ONUCI a prêté renfort aux forces de sécurité ivoirienne, après l'attaque contre Zilebly

Le raid a été mené contre le village de Zilebly, non loin de la ville de Blolequin, dans la nuit de mardi à mercredi, par des hommes armés venus, selon toute vraisemblance, du Liberia. Le village est situé à 3 kilomètres de la frontière libérienne.

L’attaque a causé la mort d’au moins six personnes selon des sources concordantes, dont deux éléments des Forces républicaines (FRCI, armée). L’armée ivoirienne s’est déployée dans la région.

Jointe à Abidjan, l'Opération des Nations Unis en Côte d’Ivoire (ONUCI) a confirmé les faits, tout en condamnant avec fermeté le raid. « L’ONUCI peut confirmer qu’il y a eu une attaque dans une petite localité » a dit une porte-parole, Sylvie van den Wildenberg. « Cette attaque a eu lieu mercredi matin, et un groupe armé encore non identifié a pris d’assaut cette petite localité, causant apparemment la mort de plusieurs personnes. Mais le bilan n’est pas encore confirmé » a-t-elle dit. « L’ONUCI a renforcé ses effectifs sur place en appui aux forces de sécurité ivoiriennes qui sont dans la région » a poursuivi Mme van den Wildenberg.

Impossible pour l’instant de situer les responsabilités au niveau de l’attaque, fait valoir l’ONUCI. « Il y a plusieurs hypothèses possibles, bien sûr », a reconnu la porte-parole de l’ONUCI, qui a évoqué des attaques similaires à cette même époque, dans cette même région, en 2012. « Il reste encore beaucoup d’armes qui circulent en Côte d’Ivoire et à la frontière avec le Libéria » a déploré Mme van den Wildenberg. En cette période de consolidation de la paix, « il reste des défis, et notamment des défis sécuritaires », et la région proche de la frontière libérienne peut rester un sanctuaire à des groupes armés parce que c’est une zone de forêts très denses et de transit, a-t-elle rappelé.