Nouvelle cyber-attaque contre le parti démocrate, la campagne Clinton visée aux États-Unis

La nominée démocrate Hillary Clinton, en video live depuis New York, lors du deuxième jour de la convention nationale démocrate à Philadelphie, Pennsylvanie, le 26 juillet 2016.

Des responsables du parti démocrate américain ont affirmé vendredi avoir été la cible d'un nouveau piratage informatique, la campagne de Hillary Clinton se disant également victime d'une cyber-attaque, une semaine après une vaste fuite d'emails ayant en partie assombri la convention démocrate.

Le comité démocrate chargé de lever des fonds pour les élus du Congrès (DCCC) a fait l'objet d'un "incident lié à la cybersécurité", a révélé sa responsable nationale de communication Meredith Kelly.

"L'enquête est en cours. A partir des informations dont nous disposons, les enquêteurs nous ont indiqué qu'il y avait des similitudes avec d'autres faits récents, y compris le piratage du comité national démocrate", a-t-elle précisé dans un communiqué.

Le DCCC est en train de renforcer la sécurité de ses réseaux et "coopère avec les forces de l'ordre fédérales concernant leur enquête en cours".

L'équipe de Hillary Clinton a elle annoncé avoir été touchée par un piratage visant plus largement le parti démocrate: "Un programme d'analyse de données géré par le parti démocrate et utilisé par notre campagne ainsi que par diverses autres organisations a été touché lors du piratage du parti", a indiqué Nick Merrill, porte-parole de l'équipe de campagne de la candidate.

"Le système informatique de notre campagne est en cours de vérification par nos experts en sécurité informatique. Jusqu'à maintenant ils n'ont pas trouvé d'indications que notre système interne ait été compromis", a ajouté M. Merrill.

La police fédérale (FBI) s'est en tout cas penché sur ces nouvelles révélations: "Le FBI est au courant des informations de presse sur des cyber-attaques impliquant plusieurs organismes politiques, et nous travaillons pour déterminer la nature et l'étendue de ce piratage", a dit la police fédérale dans un communiqué.

La semaine passée, trois jours avant l'ouverture de la convention démocrate, Wikileaks avait publié le 22 juillet près de 20.000 messages piratés des comptes de sept responsables du parti démocrate. Ces courriels montraient notamment la méfiance et le mépris de responsables du parti pour Bernie Sanders, l'ex-rival de Mme Clinton pour la primaire démocrate.

Moscou est soupçonnée par des responsables démocrates ainsi que des agences spécialistes de la cybersécurité d'avoir cherché à influencer la campagne électorale en faveur du républicain Donald Trump en orchestrant cette fuite d'emails embarrassants.

Le président Barack Obama n'a pas écarté cette possibilité cette semaine tandis que le Kremlin a vivement démenti toute ingérence dans la campagne électorale américaine.

Le FBI avait annoncé lundi l'ouverture d'une enquête sur le premier piratage ayant visé le parti démocrate.

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a également évoqué le piratage des emails démocrates avec son homologue russe Sergueï Lavrov plus tôt cette semaine.

"Le secrétaire Kerry a souligné que cela fait un moment que nous sommes préoccupés par les activités de la Russie dans cet espace", c'est à dire la question du piratage informatique, a précisé Eric Schultz. "J'imagine que ça ne sera pas la dernière fois qu'ils en parlent."

Avec AFP