"A la demande du représentant de l'ONU et d'autres organisations internationales, le président russe a pris la décision de prolonger la pause humanitaire dans la région d'Alep de 24 heures, de 08H00 jusqu'à 19H00 (locales) le 22 octobre", soit de 05H00 à 16H00 GMT, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse le général Sergueï Roudskoï, un haut responsable de l'état-major russe.
Les huit couloirs humanitaires, établis pour permettre aux habitants et aux rebelles qui le souhaitent de quitter les secteurs de l'opposition, sont restés quasiment déserts depuis jeudi matin.
"Les couloirs humanitaires destinés à faire sortir les civils (d'Alep) sont toujours bloqués par des terroristes, qui les visent par des tirs", a dénoncé le général Roudskoï, ajoutant que les rebelles "profitent du cessez-le-feu" pour préparer une offensive de grande ampleur.
Malgré tout, selon l'officier, huit combattants blessés d'Ahrar al-Cham, un influent groupe islamiste rival des djihadistes de l'Etat islamique, ont emprunté les corridors humanitaires. Ils ont été soignés et nourris par l'armée russe, a-t-il affirmé.
Sept civils ont également "réussi à quitter" Alep, a-t-il ajouté.
L'armée russe a créé "les conditions nécessaires" pour l'évacuation des civils, a estimé le général Roudskoï, assurant qu'un demi-million de tracts explicatifs ont été largués sur Alep.
Mais l'ONU a déclaré vendredi qu'aucune évacuation de blessés des quartiers rebelles d'Alep n'a eu lieu pour l'instant.
Elle a expliqué qu'elle retardait les premières évacuations médicales prévues vendredi, car les "assurances concernant les conditions de sécurité" n'avaient pas été remplies et le personnel d'aide d'urgence n'avait pas pu jusqu'à maintenant se rendre sur le terrain, selon le bureau de coordination des Affaires humanitaire de l'ONU (Ocha).
Le bureau onusien estime que 200 blessés et malades ont besoin d'être évacuées de toute urgence des quartiers rebelles d'Alep, où vivent 250.000 habitants.
Avec AFP