Obama appelle à un scrutin « libre et juste» au Nigéria

Barack Obama estime que la violence n'a pas sa place dans des élections démocratiques (AP)

« J’appelle tous les dirigeants et candidats à faire comprendre à leurs partisans que la violence n'a pas sa place dans des élections démocratiques », a déclaré M. Obama.

Le président Barack Obama a lancé un appel en faveur d’élections libres et équitables au Nigeria ce samedi. Il a également invité les Nigérians à rejeter la violence qui a entaché les précédents scrutins.

Dans une vidéo diffusée lundi par l'ambassade des Etats-Unis à Abuja, M. Obama a déclaré que la réussite des élections sera cruciale pour enrayer l’avancée de la milice djihadiste Boko Haram, et pour permettre à plus d'un million de Nigérians déplacés de regagner leurs foyers.

« J’appelle tous les dirigeants et candidats à faire comprendre à leurs partisans que la violence n'a pas sa place dans des élections démocratiques et qu'ils n’inciteront, ne soutiendront ni se livreront à aucune forme de violence - avant, pendant, ou après le dépouillement du scrutin », a déclaré M. Obama.

« J’appelle tous les Nigérians à exprimer pacifiquement leurs points de vues et à rejeter les appels à la violence. Quand les élections sont libres et équitables, il incombe à tous les citoyens d’aider à maintenir la paix, quel que soit le vainqueur », a-t-il ajouté.

Le président nigérian, Goodluck Jonathan, est candidat à sa réélection face à l'ancien dirigeant militaire Muhammadu Buhari. Lorsque M. Jonathan avait remporté l’élection de 2011, des allégations de fraude électorale s’étaient traduites par de violentes manifestations dans le nord du pays, qui avaient coûté la vie à environ 800 personnes. Le parti de M. Jonathan, le PDP, a remporté toutes les élections nationales depuis le retour à la démocratie en 1999.

Selon les analystes, la victoire du président sortant n’est pas assurée, l’opposition restant unie, alors que l'insurrection de Boko Haram se poursuit dans le nord du Nigéria. La milice islamique a tué des milliers de personnes depuis 2009, et forcé plus d'un million de Nigérians à fuir leur domicile.

L'armée nigériane a récemment repris la plupart des villes occupées par Boko Haram, avec l'aide du Tchad, du Niger et du Cameroun et de mercenaires étrangers.