Le président américain Barack Obama a pris acte vendredi du Brexit, affirmant que le Royaume-Uni et l'Union européenne resteraient "des partenaires indispensables" des Etats-Unis, la candidate à sa succession Hillary Clinton soulignant comme lui la "relation spéciale" entre Washington et Londres.
"Les habitants du Royaume-Uni ont parlé et nous respectons leur décision", a indiqué, dans un bref communiqué, M. Obama qui avait pris très clairement position en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'UE.
"La relation spéciale entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni s'inscrit dans la durée", souligne-t-il, ajoutant que la présence du Royaume-Uni au sein de l'OTAN "reste une pierre angulaire" de la politique étrangère américaine.
La candidate démocrate à la présidentielle de novembre a elle aussi fait valoir "l'engagement inébranlable de l'Amérique dans sa relation spéciale avec la Grande-Bretagne et dans l'alliance transatlantique avec l'Europe", affirmant "respecter" le choix des électeurs britanniques.
"Cette période d'incertitude souligne seulement le besoin d'un dirigeant à la Maison Blanche qui soit calme, constant et expérimenté", a-t-elle ajouté dans une allusion à son tonitruant rival républicain Donald Trump, qui s'est lui réjoui que les britanniques aient voté pour une sortie de l'UE.
Insistant sur la relation également cruciale des Etats-Unis avec l'UE, M. Obama souligne le rôle joué par l'Union "pour promouvoir la stabilité, stimuler la croissance économique et favoriser la diffusion des valeurs et des idéaux démocratiques à travers le continent et au-delà".
Fin avril à Londres, M. Obama s'était directement investi dans la bataille du référendum en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur du maintien de son allié britannique au sein de l'UE et en mettant en garde contre les conséquences d'un Brexit.
"L'Union européenne ne diminue pas l'influence britannique, elle l'amplifie", avait-il avancé.
Le Royaume-Uni "perdrait de son influence mondiale" s'il décidait de quitter l'UE, avait-il lancé.
"Certains pensent peut-être qu'il y aura un accord de libre échange Etats-Unis/Royaume-Uni mais cela n'arrivera pas de sitôt (...). Le Royaume-Uni sera en queue de peloton", avait-il prévenu lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre britannique David Cameron, qui a annoncé vendredi sa démission.
Ses commentaires avaient été très vivement critiqués par le camp pro-Brexit, qui avait dénoncé l'"ingérence" du président américain et son "hypocrisie".
Avec AFP