"Seul quelqu'un du gouvernement peut répondre à la question" de savoir pourquoi le Nigeria n'a pas signé, a dit M. Obasanjo, lors d'une conférence avec le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.
L'ancien président nigérian considère que l'accord est un fait historique, estimant qu'il ne peut être comparé qu'à l'accord qui vu la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1963 et celui de l'Union africaine (UA) en 2001.
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Il a toutefois assuré que le Nigeria avait été un des principaux négociateurs de l'accord, soulignant qu'il avait trouvé "décevant" que son pays ne le signe pas. Il espère que le Nigeria signera bientôt.
Le président zimbabwéen a pour sa part rappelé que son pays faisait partie des signataires, estimant qu'on passait d'un "nationalisme politique radical" panafricain à "un nationalisme économique africain" qui allait permettre "aux économies africaines de se parler et se développer".
Quarante-quatre pays africains ont signé le 21 mars à Kigali l'accord créant une zone de libre-échange, perçue comme essentielle au développement économique de l'Afrique.
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Le Nigeria, l'une des premières économies du continent, est le principal pays à s'être abstenu. Le président nigérian Muhammadu Buhari avait décidé de ne pas faire le déplacement à Kigali, après avoir accepté de "donner plus de temps aux consultations" dans son pays, où l'accord suscite une certaine opposition.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou s'était rendu à Abuja le soir du 21 pour tenter d'arracher une signature au président Buhari.
Parmi les autres non-signataires, dont la liste exacte n'a pas été communiquée, on trouve notamment l'Érythrée, le Burundi, la Namibie et la Sierra Leone. Certains pays très protectionnistes, comme l'Algérie, ont en revanche apposé leur signature.
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"Certains pays ont des réserves et n'ont pas encore finalisé leurs consultations à l'échelle nationale. Mais nous aurons un autre sommet en Mauritanie en juillet et nous espérons que les pays ayant des réserves signeront alors", a déclaré le commissaire de l'UA chargé du Commerce et de l'Industrie, Albert Muchanga.
L'UA estime que l'élimination progressive des droits de douane entre membres de la Zlec permettra d'augmenter de 60% d'ici à 2022 le niveau de commerce intra-africain.
Actuellement, seulement 16% du commerce des pays africains s'effectue avec d'autres pays du continent.
Avec AFP