Obiang dément tortures et incarcération d'opposants en Guinée Equatoriale

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale, prend la parole à New York, le 24 septembre 2018.

Teodoro Obiang Nguema a assuré qu'il n'y avait ni tortures ni opposants emprisonnés dans son pays, dans une interview à la télévision publique espagnole.

"Ce sont des spéculations", a répondu le chef d'Etat de 76 ans à une question sur l'existence de tortures en Guinée Equatoriale. "Nous n'avons pas besoin de torturer qui que ce soit".

Le régime du président Obiang, doyen mondial des chefs d'Etat au pouvoir depuis 1979, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits de l'homme par ses opposants et des organisations internationales.

M. Obiang, qui dirige le pays d'une main de fer, a également affirmé qu'il n'y avait "personne, pas d'opposant en prison" alors qu'il vient d'annoncer qu'il graciait une trentaine d'opposants qui attendent leur libération.

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A la surprise générale, le président Obiang avait décrété le 4 juillet une "amnistie totale" en faveur de tous les prisonniers politiques et de tous les opposants condamnés ou interdits d'activité.

Il a gracié la semaine dernière, mais sans les libérer pour l'instant, 81 prisonniers, dont une trentaine d'opposants condamnés en février à plus de 30 ans de prison pour "sédition".

Parmi ces prisonniers figure Jesus Mitogo, unique député de l'opposition élu au Parlement, membre de Citoyens pour l'innovation (CI), un parti d'opposition dissout en février qui dénonce exactions et "tortures" de ses militants incarcérés.

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Deux opposants, Evaristo Oyaga Sima et Juan Obama Edu, sont morts en détention, respectivement fin mai et début juillet, des suites de tortures, selon CI. Une information démentie par le gouvernement.

Avec AFP