"Ce sont des spéculations", a répondu le chef d'Etat de 76 ans à une question sur l'existence de tortures en Guinée Equatoriale. "Nous n'avons pas besoin de torturer qui que ce soit".
Le régime du président Obiang, doyen mondial des chefs d'Etat au pouvoir depuis 1979, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits de l'homme par ses opposants et des organisations internationales.
M. Obiang, qui dirige le pays d'une main de fer, a également affirmé qu'il n'y avait "personne, pas d'opposant en prison" alors qu'il vient d'annoncer qu'il graciait une trentaine d'opposants qui attendent leur libération.
Lire aussi : Le président gracie des opposants en Guinée équatorialeA la surprise générale, le président Obiang avait décrété le 4 juillet une "amnistie totale" en faveur de tous les prisonniers politiques et de tous les opposants condamnés ou interdits d'activité.
Il a gracié la semaine dernière, mais sans les libérer pour l'instant, 81 prisonniers, dont une trentaine d'opposants condamnés en février à plus de 30 ans de prison pour "sédition".
Parmi ces prisonniers figure Jesus Mitogo, unique député de l'opposition élu au Parlement, membre de Citoyens pour l'innovation (CI), un parti d'opposition dissout en février qui dénonce exactions et "tortures" de ses militants incarcérés.
Lire aussi : La Guinée équatoriale veut des "institutions de droits de l'homme" en AfriqueDeux opposants, Evaristo Oyaga Sima et Juan Obama Edu, sont morts en détention, respectivement fin mai et début juillet, des suites de tortures, selon CI. Une information démentie par le gouvernement.
Avec AFP