ONG pillées en marge de "violents combats", "situation dangereuse" pour l'ONU en Centrafrique

Une patrouille de la Minusca dans une rue à Bria, en Centrafrique, le 21 février 2017. (VOA/Freeman Sipila)

Des organisations humanitaires ont déclaré avoir été pillées en marge de "violents combats" samedi en Centrafrique, où un très haut-responsable des Nations unies a décrit dimanche "une situation dangereuse" avec des risques d'un retour en arrière.

"Le 29 juillet à 15 heures, de violents combats ont éclaté dans la ville de Batangafo (nord-ouest). Des résidences d'organisations humanitaires ont été pillées et des centaines de déplacés ont cherché refuge dans l'enceinte de l'hôpital", a affirmé l'ONG Médecins sans frontières (MSF) dans un mail à l'AFP.

"Notre équipe a pris en charge trois blessés qui avaient réussi à rejoindre l'hôpital. Nous pensons qu'il y en a d'autres dans la ville mais nous ne savons pas combien", a détaillé la responsable de MSF sur place, Luz Linares, citée dans le mail.

"MSF appelle tous les combattants à respecter la population civile, l'hôpital et le travail des humanitaires", poursuit l'ONG sans précision sur le profil des assaillants.

La Centrafrique peine à sortir du conflit commencé en 2013 entre groupes armés Séléka majoritairement musulmans et anti-Balaka principalement chrétiens, malgré l'intervention de la France (2013-2016) et la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca, quelque 12.500 hommes).

"La situation est dangereuse aujourd'hui. Les gains qui ont été obtenus ces dernières années risquent d'être mis en question", a mis en garde dimanche le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, à son arrivée à Bangui pour une visite de deux jours.

Cité dans un communiqué de la Minusca, M. Lacroix veut évoquer "avec les partenaires centrafricains et la Minusca les moyens de consolider notre dispositif de sécurité et de faire progresser le processus politique en République centrafricaine".

Trois Casques bleus marocains sont morts ces derniers jours à Bangassou (sud-est) dans des attaques attribuées par la Minusca à des anti-Balaka.

Avec AFP