La résolution a été approuvée par 191 pays, deux ont voté contre, Etats-Unis et Israël.
L'année dernière, Washington s'était abstenu pour la première fois en un quart de siècle, après le rapprochement historique opéré en 2014 par l'ex-président démocrate Barack Obama avec La Havane, réchauffant les relations diplomatiques et assouplissant l'embargo commercial.
Dénonçant une "pièce de théâtre politique", l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a affirmé que "chaque année, l'Assemblée générale de l'ONU perdait son temps à examiner cette résolution".
Les Etats-Unis "ne craignent pas l'isolement", sont opposés à cette résolution et continueront d'avoir cette attitude "tant que le peuple cubain sera privé de ses droits", a-t-elle ajouté. "Le blocus de Cuba est inscrit dans la loi américaine et seul le Congrès américain a le pouvoir d'y mettre fin", a précisé Nikki Haley. Elle a critiqué "l'état déplorable de l'économie cubaine" et "l'oppression du peuple" cubain, qui doit avoir le droit "de s'exprimer librement" et "de choisir ses responsables politiques".
Le Département d'Etat avait annoncé mardi que les Etats-Unis voteraient contre la résolution présentée par Cuba. "La politique de (Donald) Trump sur Cuba met l'accent sur la progression des droits de l'homme et la démocratie à Cuba tout en maintenant les engagements qui servent les intérêts nationaux des Etats-Unis", a expliqué le Département d'Etat.
Lors du débat avant le vote, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a vivement critiqué "les déclarations irrespectueuses" de Nikki Haley, dotée de "beaucoup de cynisme", estimant que son pays "foulait aux pieds la charte des Nations unies". "Les Etats-Unis sont seuls dans ce dossier contre Cuba", a-t-il lancé.
La Russie a aussi déploré un "recul évident" et une "réthorique belliqueuse" des Etats-Unis, tandis que la Chine critiquait également la position américaine.
L'embargo économique et financier américain pèse sur Cuba depuis 1959.
Avec AFP