L'ONU demande un "dialogue politique inclusif" avant les prochaines élections au Tchad

Une vue générale du président Idriss Deby lors de la 26e session ordinaire à l'Assemblée nationale de l'Union africaine en Ethiopie à Addis Ababa, le 31 janvier 2016.

Un haut responsable des Nations Unies a appelé les acteurs politiques tchadiens à "un dialogue inclusif", dans un climat de tensions sociales et politique depuis la réélection contestée du président Idriss Deby en avril.

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux Affaires politiques, Jeffrey Feltman, a appelé à la tenue d'un "dialogue inclusif et sincère", après la présidentielle d'avril et avant les élections législatives censées se tenir d'ici fin 2016, mais dont la date n'a pas été fixée.

L'émissaire a souligné "l'importance pour tous les acteurs concernés à s'engager dans un processus électoral pacifique et à s'abstenir de tout acte de violence", au terme d'une tournée en Afrique centrale qui l'a conduit au Gabon, au Congo et au Tchad, où il a été reçu par le chef de l'Etat.

Il a également salué le "rôle actif (du Tchad) en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique centrale et dans la région du Sahel" où plusieurs milliers de soldats tchadiens sont déployés.

Le Tchad est dirigé depuis 1990 d'une main de fer par le président Idriss Deby Itno, dont la réélection en avril dernier au premier tour avec 61,56% des voix, est contestée par l'opposition.

La coalition "Force", qui réunit de 15 partis, a dénoncé début juillet "une situation explosive sur le plan social", alors que les fonctionnaires ont entamé il y a 10 jours une grève illimitée contre les salaires impayés.

L'opposition a également demandé à la communauté internationale à reconnaître "la nature dictatoriale" du régime d'Idriss Deby quelques semaines avant son investiture le 8 août.

Plusieurs ONG dont Internet sans frontières ont dénoncé récemment la "censure" sur les réseaux sociaux, coupés dans tout le pays depuis presque trois mois.

Le Tchad est un allié de la France et des Occidentaux dans la lutte contre les groupes armés islamistes en Afrique centrale et dans le Sahel. La capitale N'Djamena est ainsi le QG de l'opération militaire française Barkhane au Sahel.

Avec AFP