Le Conseil de sécurité va examiner des débris de missiles prétendument iraniens

Nikki Haley (en bas a gauche) et ses homologues du Conseil de sécurité, New York, le 22 décembre 2017

Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies se rendront lundi à Washington pour examiner des débris de missiles prétendument fournis par l'Iran aux rebelles yéménites Houthis.

Les ambassadeurs composant le Conseil doivent également rencontrer à la Maison Blanche le président américain Donald Trump, dont l'administration espère mobiliser la communauté internationale contre l'Iran.

Ce déplacement du Conseil de New York à Washington est organisé à l'initiative de l'ambassadrice américaine, Nikki Haley: elle a invité ses homologues à examiner des débris de missiles stockés dans un entrepôt sur une base militaire à Washington.

Washington soutient que l'Iran a fourni des missiles aux rebelles Houthis du Yémen. Fin 2017, Mme Haley avait organisé une opération médiatique sur cette base militaire pour faire diffuser des images de morceaux de missiles dotés du logo d'une entreprise d'armement iranienne.

Selon elle, ces fragments sont la "preuve" que Téhéran a violé l'embargo sur les armes de l'ONU au Yémen.

Mme Halley cherche à convaincre le Conseil de sécurité d'agir contre l'Iran, éventuellement en lui imposant des sanctions. Mais cette offensive risque de se heurter à un veto de la Russie, alliée de Téhéran.

Selon un rapport récemment remis au Conseil de sécurité, l'Iran a violé l'embargo sur les armes de l'ONU au Yémen en laissant des rebelles Houthis s'approvisionner en drones et missiles balistiques tirés vers l'Arabie saoudite.

L'Iran a toujours démenti aider militairement les rebelles Houthis qui combattent au Yémen le gouvernement réfugié dans le sud du pays. Ce gouvernement est soutenu par une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite.

Ennemi de ce pays, Téhéran n'a admis qu'un soutien politique aux rebelles yéménites qui contrôlent le nord et la capitale Sanaa. Les Etats-Unis, soutenus par leurs alliés occidentaux, dénoncent depuis plusieurs mois l'influence négative selon eux de Téhéran dans plusieurs conflits au Moyen-Orient, Syrie et Yémen notamment.

Avec AFP