Lundi soir, les rebelles ADF ("Forces démocratiques alliées") "ont de nouveau attaqué le village de Ndimo. Ce mardi, nous avons retrouvé 11 corps de civils dont 6 femmes, 4 hommes et 1 enfant", a déclaré à l'AFP Dieudonné Malangay, président de la société civile de la "chefferie" (entité coutumière et administrative) de Walese Vonkutu, dans le territoire d'Irumu, où se trouve ce village, cible d'attaques des ADF depuis 2022. "Les victimes ont été tuées par balle et à la machette", a-t-il ajouté.
Interrogés par l'AFP, une source humanitaire, l'entourage de l'administrateur du territoire d'Irumu et le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée en Ituri, ont confirmé le bilan de 11 morts. Selon M. Malangay, l'attaque a eu lieu pendant que des militaire congolais et ougandais étaient déployés dans le village. "Ils sont intervenus, mais en retard", a-t-il indiqué.
Lire aussi : Huit morts dans l'attaque d'un centre de santé par les ADF dans l'est de la RDCDepuis fin 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre les ADF dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, sans être parvenues jusqu'à présent à stopper les attaques contre les civils.
Les ADF, à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils et multiplié ces dernières semaines les attaques de villages, de voyageurs et de centres de santé, le plus souvent pillés.
Ils ont prêté allégeance en 2019 à l'EI, qui les présente comme sa "province d'Afrique centrale" (Iscap), et sont aussi accusés de récentes attaques sur le sol ougandais.
Placées sous état de siège depuis mai 2021, l'Ituri et le Nord-Kivu sont en proie depuis près de 30 ans aux violences de groupes armés, dont les ADF.