Les discussions de la DA, un parti libéral de centre-droit, avec la formation de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF), arrivé en troisième position à Pretoria, ont échoué.
"Nous n'allons pas former de coalition ensemble", a annoncé à l'AFP James Selfe, député DA en charge des négociations pour les coalitions.
"Nous avons mutuellement convenu qu'il serait problématique de gouverner ensemble en raison des larges divergences sur l'essentiel des politiques à mener", a-t-il poursuivi.
La DA est arrivée en tête à Pretoria lors du vote du 3 août, avec 93 sièges (sur 214) contre 89 à l'ANC. Avec ses 25 sièges, l'EFF était en position de faiseur de roi.
En l'absence de coalition, aucune majorité absolue ne devrait se dégager dans plusieurs villes comme Pretoria ou Johannesburg.
M. Selfe a cependant expliqué que la DA et l'EFF pourraient s'associer ponctuellement pour former un gouvernement, sans majorité absolue, dans certaines municipalités.
"Nous avons une vision commune pour l'accomplissement de certains objectifs, je suis sûr que nous pouvons travailler ensemble", a-t-il expliqué.
La DA pourra cependant gouverner avec une majorité absolue à Nelson Mandela Bay, la sixième métropole du pays qui engbloe la ville industrielle de Port Elizabeth, a annoncé James Selfe.
"Nous avons un accord avec trois autres partis pour former un gouvernement de coalition", a-t-il indiqué.
Ces dernières semaines, l'EFF du populiste Julius Malema a régulièrement répété qu'il ne formerait pas non plus de coalition avec le parti au pouvoir.
A Johannesburg, si l'ANC est arrivée en tête, elle a échoué à obtenir la majorité absolue et va probablement devoir diriger le conseil municipal avec moins de 50% des sièges.
Avec moins de 54% des voix au niveau national et la perte de sa majorité absolue dans 5 des 6 plus grandes municipalités du pays, le parti de Nelson Mandela a enregistré son pire revers électoral depuis son arrivée au pouvoir en 1994 à la fin de l'apartheid.
Plusieurs analystes estiment que les scandales de corruption qui entourent le deuxième mandat du président Jacob Zuma sont à l'origine de cette chute de popularité dans les urnes.
La semaine dernière l'ANC s'est réunie pendant plusieurs jours pour essayer de comprendre les raisons de cet échec mais a exclu toute démission de Jacob Zuma.
Avec AFP