Pour lui, son prédécesseur ne représente pas un problème pour le Burkina tant qu'il n'y a pas de "poursuites" judiciaires.
"Le problème Blaise Compaoré ne se pose pas au Burkina Faso (...) Véritablement, ce n'est pas une question qui nous dérange tant", a déclaré M. Kafando, qui effectuait sa première visite de "travail et d'amitié" en Côte d'Ivoire.
Kafando nuance cependant. "Maintenant, évidemment, s'il y a des poursuites c'est autre chose", a-t-il prévenu.
Le président de la transition burkinabè a estimé que l’exil de Compaoré en Côte d'Ivoire sera toléré si l’ancien président ne nourrit pas des "velléités de déstabilisation" ou ne "fomente pas certaines actions qui puissent nuire à la transition" politique en cours au Burkina Faso.
M. Compaoré vit en exil dans ce pays voisin du Burkina Faso depuis sa chute le 31 octobre 2014 suite à une série de manifestations.
La présence de l'ex-président en Côte d'Ivoire "est quelque chose de tout à fait normal", a affirmé de son côté le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a vanté "l'excellente relation de fraternité et de coopération" entre les deux pays voisins.
Les échanges commerciaux entre Ouagadougou et Abidjan se sont chiffrés "à 290 milliards de francs CFA (environ 436 millions d'euros) en 2014", faisant du Burkina Faso le dixième partenaire commercial au plan mondial de la Côte d'Ivoire, a ajouté M. Ouattara.