Ouganda : un candidat à la présidentielle promet de faire rapatrier le corps d'Idi Amin Dada

L'ex-dictateur ougandais Idi Amin Dada à Kampala, en juillet 1975. (AP Photo)

Abed Bwanika veut aussi construire une bibliothèque et un musée en mémoire de l'ancien président oudandais, renversé en 1979 et exilé en Arabie saoudite pendant 20 ans jusqu'à sa mort.

Un candidat secondaire à l'élection présidentielle de février 2016 en Ouganda entend, s'il est élu, faire ramener dans le pays la dépouille de l'ancien dictateur Idi Amin Dada et ouvrir un musée à sa mémoire, a rapporté lundi 7 décembre un média local.

"Amin a apporté des contributions significatives qu'il convient de respecter, et nous devrions ramener ses restes pour lui offrir des funérailles convenables", a déclaré Abed Bwanika lors d'une visite dans le nord-ouest de l'Ouganda, d'où était originaire Amin Dada.

"Mon gouvernement construira une bibliothèque et un musée en mémoire de l'ancien président", a-t-il ajouté, selon le quotidien Daily Monitor.

M. Bwanika a été déjà deux fois candidat malheureux à l'élection présidentielle en Ouganda. Il avait réuni moins de 1 % des suffrages en 2006 et 2011.

L'Eglise catholique avait déjà demandé le rapatriement

Amin Dada, un des tyrans les plus sanguinaires au monde, est décédé en 2003 en Arabie saoudite, pays où il vivait en exil depuis plus de 20 ans après avoir été renversé en 1979.

Son règne de terreur avait commencé en 1971, après qu'il eut chassé du pouvoir le président Milton Obote. Il s'était terminé le 11 avril 1979, quand le dictateur avait été destitué par le Front national de libération de l'Ouganda (FNLO) et l'armée tanzanienne.

Depuis sa mort, le rapatriement de son corps d'Arabie saoudite a régulièrement été évoqué. L'église catholique avait été la dernière à en faire la demande en février, en estimant que cela favoriserait la réconciliation nationale.

M. Bwanika n'a aucune chance de rivaliser avec le président Yoweri Museveni, en poste depuis près de 30 ans et qui sera de nouveau le grand favori de la prochaine élection présidentielle.

Avec AFP