Le parti du président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans et réélu samedi pour un cinquième mandat de cinq ans, devrait rester largement majoritaire au parlement, selon les résultats encore incomplets communiqués mercredi par la Commission électorale.
Cependant, au moins 17 ministres, dont ceux de la Défense, Crispus Kiyonga, chargé de la médiation dans la crise au Burundi, et de la Justice, Fred Ruhindi, ont perdu leur siège lors des élections législatives du 19 février.
"La liste est longue, plus de 17", a même assuré le chef de la Commission électorale Badru Kiggundu.
La ministre des Affaires intérieures, Rose Akol, et celle de l'Éducation, Jessica Alupo, sont également parmi les grandes perdantes, a reconnu le porte-parole du gouvernement Ofwono Opondo, tout en insistant sur le fait que le parti avait obtenu de "très bons" résultats.
"La domination du NRM sur le Parlement signifie que les pouvoirs présidentiels et l'action de l'exécutif continueront à ne pas être contrôlés", a estimé Kabumba Buingye, un enseignant en droit à l'université Makerere de Kampala.
Le Forum pour le changement démocratique (FDC), le principal parti d'opposition, et le Parti démocratique devraient se partager l'essentiel des sièges restants.
Les résultats des législatives montrent que le NRM reste "le seul parti avec une assise véritablement nationale", estime Emma Gordon pour la société d'analyse de risques britannique Verisk Maplecroft.
M. Museveni, 71 ans, l'a emporté avec 60,62% des voix, loin devant son principal opposant Kizza Besigye (35,61%), chef du FDC, selon les chiffres officiels affinés de la Commission électorale.
M. Bezigye, déjà battu au premier tour lors des trois dernières élections présidentielles (2001, 2006 et 2011), a dénoncé un scrutin "frauduleux" et demandé aux Ougandais et à la communauté internationale d'en rejeter les résultats.
Avec AFP