Le président américain "reporte" son voyage, à une date qui n'est pas précisée, afin de "superviser les préparatifs et la réponse", selon le communiqué de l'exécutif. Milton pourrait être "la pire tempête en Floride en un siècle", a averti Joe Biden, en marge d'une réunion avec ses conseillers à la Maison Blanche pour faire le point sur les préparatifs.
"Vous devez évacuer maintenant, c'est une question de vie ou de mort", a aussi lancé le président américain à l'intention des habitants concernés de l'Etat du sud-est, où cet ouragan jugé "extrêmement dangereux" doit arriver mercredi. Il a indiqué qu'il "avait toujours l'intention" d'aller en Angola, mais sans donner de calendrier, et a fait savoir qu'il entendait s'entretenir dans la journée avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Lire aussi : Nouveaux incendies dans l'Ouest américain, en pleine caniculeLe sujet des catastrophes naturelles est devenu politiquement explosif, à moins d'un mois de l'élection présidentielle qui opposera la vice-présidente Kamala Harris à l'ancien président républicain Donald Trump. Joe Biden et la candidate démocrate sont la cible de féroces critiques des trumpistes qui les accusent, y compris en avançant de fausses informations, de n'avoir pas engagé suffisamment de moyens pour répondre à un autre ouragan, Hélène. Ce dernier a ravagé il y a un peu plus d'une semaine certaines zones du sud-est des Etats-Unis, en Floride mais aussi en Géorgie et en Caroline du Nord notamment.
Joe Biden devait effectuer vendredi une visite d'Etat à Berlin, puis s'y réunir samedi avec Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer. Les quatre dirigeants devaient ensuite participer à un sommet international des alliés de l'Ukraine à Ramstein, une importante base américaine située dans le sud-ouest du pays, en compagnie du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Lire aussi : L'Otan est réunie en sommet à Washington en pleine incertitude politiqueCette tournée d'adieux européenne devait offrir au président américain une dernière chance de rassurer des alliés inquiets d'une possible victoire de Donald Trump après la présidentielle du 5 novembre. Le milliardaire républicain a d'ores et déjà promis, s'il était élu, de reprendre les hostilités commerciales qui avaient marqué son premier mandat. Il a souvent critiqué l'aide à l'Ukraine et l'engagement américain dans l'Otan, assurant qu'en cas de victoire il mettrait fin immédiatement à la guerre avec la Russie, sans dire comment il s'y prendrait. Donald Trump a aussi accusé le président ukrainien d'empêcher un règlement négocié du conflit.
Joe Biden, qui a renoncé à briguer un second mandat, cédant la place à la vice-présidente Kamala Harris, devait après l'Allemagne se rendre en Angola, pour tenir sa promesse d'aller en Afrique au moins une fois avant de quitter le pouvoir.