L’objectif des participants du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique est de trouver des solutions contre le terrorisme qui affecte la région.
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Le diplomate Seydou Nourou Ba estime que cette réunion informelle entre des scientifiques, des serviteurs de l'État, le secteur privé, les organisations internationales, les think tank, des officiers généraux, des chercheurs, des sociologues est organisée pour "analyser tout ce qui peut amener la paix et la sécurité, et en toute liberté".
Pour l’ambassadeur à la retraite, il n'y a pas de sujets tabous. Toutes les réflexions, les analyses stratégiques et socio-politiques sont versées dans cette corbeille. Maintenant libre à tout un chacun, "un état ou une organisation de venir trouver dans cette corbeille ce qui lui convient", soutient-il.
À travers ce forum sur la paix et la sécurité, les gouvernants africains pourront trouver des solutions pour faire face au défi sécuritaire.
Le Colonel Bachir Ndao, membre du comité scientifique et du Centre des hautes études en sécurité du Sénégal, estime que leur démarche est dictée par les nouvelles menaces qui pèsent sur la sous-région car "les défis sécuritaires, les formes de menace sont d'une autre nature". L’officier supérieur affirme qu’en plus de la menace djihadiste, "il y a le trafic de drogue, le trafic d'être humain et il y a aussi les défis écologiques".
Pour le Colonel Ndao, c'est toute une série à laquelle l'Afrique est confrontée aujourd’hui et des solutions vont être discutées pendant le forum.
"Je pense que nous aurons des réponses et des propositions pertinentes qui seront mises à la disposition des décideurs", estime-t-il. Avant d’ajouter qu’il faudrait que ces efforts soient mieux coordonnés pour avoir plus d'efficacité sur le terrain.
La mutualisation des forces, c'est le principal enjeu de ce forum. Car comme l'indique l'ambassadeur Seydou Nourou Ba, le manque de culture religieuse et la pauvreté ne sont pas les seules causes majeures du terrorisme et de l'extrémisme violent sous nos tropiques.
Pour le diplomate, le fait est que ceux qui sont tout ou partie de la solution pensent, chacun de leur côté, qu’ils peuvent régler le problème "alors qu'il faut mutualiser, il faut faire des stratégies communes, créer des synergies pour enfin vraiment régler l'enjeu vital qui est le développement des pays africains, surtout quand il y a la gestion des ressources naturelles".
Pour résoudre définitivement la crise dans le sahel, il faut avant tout une force militaire supérieure à celle des djihadistes selon le président sénégalais Macky Sall.
En ouverture du forum sur la paix et la sécurité en Afrique, le président Sall a affirmé qu'il faudrait beaucoup plus de coordinations des différentes missions déployées sur le terrain de façon à rendre leurs actions plus cohérentes et plus efficaces.
Le chef de l'État sénégalais estime, par ailleurs, qu'il faut opposer aux terroristes une force militaire supérieure, mieux armée et plus déterminée.