Le tribunal présidé par le juge civil Seydou Ouédraogo a renvoyé le procès à mercredi. Les 25 avocats commis d'office ont estimé n'avoir pas eu "assez de temps" pour prendre connaissance du dossier et échanger avec leurs clients avant l'ouverture du procès.
Au total, 27 militaires dont vingt-trois soldats et quatre sous-officiers, tous membres de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, se sont présentés à la barre. Deux civils figurent également parmi les accusés.
Il sont tous poursuivis pour "associations de malfaiteurs", "détention illégale d'armes à feu et de munitions" et de "complicité". Ils risquent la peine de mort.
Ces militaires avaient été arrêtés fin décembre 2015 alors qu'ils planifiaient, selon l'arrêt de renvoi, d'"attaquer" la Maison d'arrêt et de correction des armées de Ouagadougou pour libérer les généraux Gilbert Diendéré, l'ex-chef du RSP, et Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères (et général de gendarmerie) et tous les autres militaires du régiment incarcérés pour leur implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015.
Selon le parquet, les accusés voulaient également attaquer des brigades de gendarmerie à Ouagadougou et un dépôt d'armes de l'armée près de la capitale.
Outre la libération des présumés putschistes, ils projetaient en cas de réussite de leur projet, d'exiger la reconstitution du RSP, dissoute après son putsch manqué de septembre 2015, réclamer la réintégration au sein de l'armée de centaines de soldats radiés en 2011 après des mutineries et exiger le versement de primes qu'ils n'auraient pas perçues après leur retour d'une mission onusienne.
Le tribunal militaire est constitué de cinq personnes dont trois juges militaires assesseurs mais il est présidé par un juge civil assisté d'un conseiller également civil.
Avec AFP