Lundi, la porte-parole du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, impliquée dans la même affaire, avait déjà choisi de partir en congés.
Le départ temporaire de Bandile Masuku, "ministre" chargé de la Santé dans la province du Gauteng, épicentre actuel de la pandémie en Afrique du Sud, a été décidé "dans l'intérêt de la bonne gouvernance", a expliqué un haut responsable provincial de l'ANC, Jacob Khawe.
Lire aussi : Le ministre de la Santé arrêté dans un scandale de matériel anti-Covid au Zimbabwe"Plusieurs entreprises ont surfacturé" des équipements de protection sanitaire, a précisé le numéro 1 de la province, David Makhura, membre de l'ANC, lors d'une conférence de presse.
Les contrats passés avec une centaine d'entreprises sont en train d'être passés au crible, a-t-il précisé.
"Les équipements de protection sanitaire sont très importants pour les travailleurs qui se retrouvent en première ligne" de la lutte contre le Covid-19, "ils n'étaient pas destinés à être pillés", a-t-il ajouté.
Il est "scandaleux" que des personnes aient vu dans la fourniture de ce matériel "un cadeau de Noël", a-t-il estimé, assurant que "la corruption ne pouvait pas être tolérée".
La porte-parole du chef de l'Etat sud-africain, Khusela Diko, est aussi en congés le temps de l'enquête sur les récentes allégations l'impliquant elle et son époux dans la même affaire. Elle nie les allégations.
M. Ramaphosa a succédé début 2018 au président Jacob Zuma, empêtré dans des scandales de corruption. Il s'est engagé à faire de la lutte contre la corruption l'une de ses priorités.
La semaine dernière, il a annoncé qu'une trentaine d'enquêtes étaient en cours dans le pays pour vol et détournements de fonds débloqués dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
L'Afrique du Sud est le pays du continent africain le plus touché par le virus, avec plus de 470.000 cas confirmés, dont 7.497 décès.
"Des personnels de santé sont obligés de soigner des patients sans les équipements appropriés ou de mettre leur vie en danger en recyclant du matériel de protection parce que des responsables politiques préfèrent se remplir les poches plutôt que d'assurer les services nécessaires au peuple sud-africain", s'est indigné jeudi le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA).