Dans une lettre lue devant des syndicats et des mouvements de travailleurs réunis au Vatican, le souverain pontife a décliné de nombreuses idées de son encyclique sur l'environnement "Laudato si", manifeste contre l'égoïsme des plus riches.
"Ce sont les travailleurs qui, dans leur lutte pour une journée de travail juste, ont appris à affronter une mentalité utilitariste, de courte vue et manipulatrice. Selon cette mentalité, peu importe la dégradation sociale et environnementale, peu importe ce qui est utilisé, ce qui est écarté, peu importe qu'il y ait du travail forcé d'enfants ou si le fleuve d'une ville est pollué", a écrit le pape François.
"Ce qui compte c'est le gain immédiat. Tout se justifie en fonction du Dieu argent. Etant donné que beaucoup d'entre vous ont contribué à combattre cette pathologie dans le passé, vous êtes aujourd'hui bien placés pour la combattre dans le futur", a insisté le pape auprès de syndicalistes.
Il leur a aussi recommandé au passage de se tenir à l'écart "du cancer social de la corruption", qui touche non seulement le monde politique mais aussi le monde syndical.
Le pape est aussi revenu sur la nécessité d'une "transition de l'industrie énergétique actuelle à une énergie plus renouvelable pour protéger notre terre". Mais si elle est "inéluctable", il serait "injuste que cette transition soit payée avec le travail et la maison des plus nécessiteux", a-t-il souligné
Avec AFP