Depuis son arrivée effective sur le banc parisien en juin dernier, Thomas Tuchel avait déjà son plan de jeu en tête: un système à trois défenseurs, structuré en un bloc compact censé faire un "contre-pressing" permanent, le tout dans un style ultra offensif.
Mais c'est seulement la première période catastrophique du match aller contre Naples (2-2) au Parc des Princes fin octobre, qui l'a poussé à le mettre en oeuvre de manière systématique, d'abord contre Marseille (victoire 2-0) puis face à Lille (victoire 2-1).
Sans Edinson Cavani, Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe, laissés sur le banc au coup d'envoi, la formule a été gagnante tant Paris a dominé son sujet, à l'image d'un Neymar tout feu tout flamme. Mais seulement pendant 45 minutes...
Lire aussi : Le PSG prépare le choc de Naples dans les turbulencesCar à peine les Napolitains ont commencé, dès le retour des vestiaires, à exercer une pression d'enfer, l'édifice parisien s'est mis à se liquéfier de manière surprenante et a dévoilé ses insuffisances récurrentes.
"Le seul et l'unique problème pour moi c'est ce moment de flottement de début de 2e mi-temps où on a gardé un bloc beaucoup trop bas, alors que la demande du coach était de pouvoir continuer à mettre un pressing haut. On a failli de ce côté là", a admis Thomas Meunier, après la rencontre.
Arbitrage défavorable et manque de "chance" ?
Reste que sans des erreurs individuelles préjudiciables, les nombreux exploits du légendaire Gianluigi Buffon sur sa ligne auraient pu suffire... Mais Paris a été plombé par une grossière faute de concentration de Thiago Silva, qui en loupant une relance facile a concédé dans la foulée le penalty de l'égalisation napolitaine.
"C'est une erreur personnelle, a confié le capitaine parisien en guise de mea culpa. C'est une erreur qui me fait mal, parce que je suis un mec qui essaie toujours de faire le plus possible pour l'équipe."
Lire aussi : Dixième victoire consécutive pour le PSG, 5-0 contre AmiensAprès ce fait de jeu défavorable, Paris aurait pu reprendre l'avantage sur penalty, si la faute réelle sur Juan Bernat dans la surface de réparation italienne avait été sifflée par l'arbitre néerlandais Björn Kuipers (72e).
"C'est nécessaire qu'à ce niveau, dans un match très fermé avec deux équipes très proches, d'avoir un peu de chance pour gagner", a déploré, philosophe, Thomas Tuchel.
Mais sa direction et ses joueurs se sont montrés plus véhéments en réclamant l'assistance vidéo (VAR).
Destin en main et calendrier favorable
"L'arbitrage a eu un rôle important, on attend la VAR en +Champions League+ parce qu'avec elle, c'est impossible d'avoir ces erreurs", a déclaré Buffon. "J'espère qu'elle viendra après, en janvier, vraiment on en a besoin", a encore pesté Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, sur RMC Sport.
Mais avant de voir si ce lobbying va porter ses fruits, il faudra d'abord se qualifier pour les huitièmes de finale.
Lire aussi : Enquête judiciaire sur des soupçons de trucage de PSG-Etoile rouge BelgradeGrâce à la surprenante victoire 2-0 de l'Etoile Rouge à Belgrade contre Liverpool, pourtant finaliste sortant de la compétition, le PSG (3e, 5 points) n'a qu'une longueur de retard sur le duo de tête avec un calendrier, a priori, plus favorable.
"Sur le papier, on n'est pas mal loti", souligne Thomas Meunier. On a l'avantage de jouer Liverpool et après Belgrade. Quand tu gagnes 6 à 1 à l'aller, tu ne peux pas aller la-bas et dire: 'Ouais ils peuvent nous surprendre'. Non ! On doit les tuer tout simplement."
"Avant cela il y aura Liverpool à la maison, et c'est là qu'on va vraiment voir si le PSG a la carrure d'un grand de 'Champions League'", a-t-il ajouté. Réponse le 28 novembre au Parc des Princes.
Avec AFP