Paris, Berlin et Rome vont se répartir 194 migrants secourus en Méditerranée

116 personnes -dont 67 mineurs non accompagnés- originaires en majorité de la Somalie et l’Erythrée, secourues lors d’une opération de sauvetage du navire humanitaire Aquarius, en Méditerranée, 10 août 2018. (Twitter/ SOS Méditerranée et MSF)

194 migrants secourus il y a plusieurs jours par deux navires humanitaires en Méditerranée vont être accueillis par la France, l'Allemagne et l'Italie conformément à un pré-accord de répartition conclu par plusieurs pays européens à Malte en septembre.

"Nous sommes soulagés et nous apprécions le fait que la France, l'Allemagne et l'Italie aient finalement trouvé une solution pour les 104 migrants à bord de l'Ocean Viking et les 90 autres se trouvant sur l'Alan Kurdi", se félicite sur Twitter Médecins sans Frontières (MSF), l'ONG qui affrète l'Ocean Viking avec SOS Méditerranée.

Le ministère italien de l'Intérieur a précisé dans un communiqué que 70 des migrants se trouvant sur l'Ocean Viking (navire de Sos Mediterranée et MSF) vont être accueillis par la France et l'Allemagne "sur la base du pré-accord conclu à Malte", le navire humanitaire battant pavillon norvégien ayant été autorisé à accoster au port de Pozzallo, à la pointe sud de la Sicile.

Le 18 octobre, l'Ocean Viking a secouru les occupants d'un bateau pneumatique en détresse à 50 milles nautiques (environ 93 km) des côtes libyennes. Parmi eux, 41 mineurs et deux femmes enceintes.

La plupart sont originaires d'Afrique de l'Ouest, selon SOS Méditerranée, ONG basée à Marseille (sud-est de la France). Tous "ont déclaré avoir été victimes ou témoins de violences physiques et sexuelles" durant leur périple, a indiqué le chef de mission de MSF, Michael Fark.

Outre l'Ocean Viking, l'ONG allemande Sea-Eye avait sauvé 90 migrants en détresse samedi en Méditerranée et son navire l'Alan Kurdi attendait elle aussi un port "sûr" pour accoster.

Un "pré-accord" a été trouvé à La Valette (Malte) le 23 septembre entre la France, l'Allemagne, l'Italie et Malte, ces deux derniers pays étant en première ligne pour les arrivées de migrants.

Cette initiative provisoire doit permettre d'éviter que les bateaux humanitaires restent bloqués en mer pendant des semaines en attendant que des pays acceptent, au cas par cas, de les accueillir.