Paris condamne le "traitement indigne" subi par les détenus au Burundi

Des policiers burundais patrouillent dans Bujumbura, 15 février 2016.

La France condamne "le traitement indigne dont sont victimes les prisonniers dans les établissements pénitentiaires au Burundi, comme le révèle, s'il en était besoin, la mort, le 31 mars, dans une prison de Bujumbura, de Jacques Bihozagara, ancien ambassadeur du Rwanda à Paris".

La France appelle aussi le gouvernement du Burundi à "mettre en oeuvre, sans délais", les annonces faites lors des récentes visites, à Bujumbura, du secrétaire général des Nations unies et des cinq chefs d'État africains, mandatés par l'Union africaine.

Paris rappelle qu'" à l'initiative de la France, le Conseil de sécurité a adopté le 1er avril 2016 la résolution 2279 à l'unanimité. Celle-ci appelle à nouveau toutes les parties burundaises à dialoguer sous les auspices de la médiation africaine et à respecter l'ensemble des engagements pris par le gouvernement burundais. La résolution renforce le rôle des Nations unies, notamment en donnant un mandat de "bons offices" au conseiller spécial du secrétaire général en appui à la médiation, et demande au secrétaire général de présenter des options de présence policière des Nations unies sous 15 jours."

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis l'annonce de la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.