"M. Juan Guaido ne se trouve pas à la résidence (de l'ambassadeur) de France à Caracas", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Agnès von der Mühll.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères a affirmé jeudi que l'opposant se trouvait dans "l'ambassade de France" et qu'un autre opposant, Leopoldo Lopez, avait lui trouvé refuge à la résidence de l'ambassadeur d'Espagne.
"Nous ne pouvons pas entrer dans les locaux d'une ambassade de quelque pays que ce soit (...)et faire en sorte que la Justice [les] arrête de force", a-t-il ajouté en référence à l'inviolabilité des représentations diplomatiques.
Lire aussi : L'État du Venezuela demande aux tribunaux de désigner un parti d'opposition comme "organisation terroriste"Le procureur général Tarek William Saab accuse Juan Guaido d'avoir fomenté une tentative d'invasion avec la complicité des Etats-Unis, début mai, et d'encourager des actions déstabilisatrices "en pleine pandémie" du nouveau coronavirus.
Au total, 45 personnes, dont deux anciens soldats américains, ont été arrêtées pour leur implication présumée dans cette "invasion" manquée, qui avait consisté en un débarquement d'hommes le 3 mai à Macuto, à moins d'une heure de route de Caracas sur la côte caraïbe. Washington a démenti toute implication.
En mars, Juan Guaido avait déjà été convoqué par le ministère public dans le cadre d'une enquête pour "tentative de coup d'Etat" et "tentative de magnicide" contre le président Nicolas Maduro.
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Des tensions diplomatiques sont apparues en mai entre Paris et Caracas au sujet du traitement réservé à l'ambassadeur de France au Venezuela, Romain Nadal. Depuis le 2 mai, des policiers vénézuéliens gardent en permanence la rue où il réside et sa résidence est privée d'eau et d'électricité.
La France a convoqué le 14 mai l'ambassadeur du Venezuela à Paris pour protester contre cette situation qui "porte atteinte au fonctionnement normal" d'une représentation diplomatique.
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions sur les exportations de brut du Venezuela, ainsi qu'à l'encontre de nombreux responsables gouvernementaux et militaires du pays. L'Iran lui a envoyé un pétrolier le 26 mai afin de pallier les difficultés de l'industrie locale d'extraction et de raffinage de brut. Nicolas Maduro jouit aussi du soutien de Cuba, de la Chine et de la Russie.
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