En Conseil des ministres, Jean-Marc Ayrault a indiqué que "si les choses n'avançaient pas dans le bon sens, celui du dialogue et d'une sortie (de crise) démocratique", la France demanderait que l'Europe prenne "des sanctions vis-à-vis de la RDC".
"Il y a beaucoup d'aides qui sont versées" à ce pays, a relevé le porte-parole du gouvernement français, parlant d'une situation "préoccupante".
"La fin de mandat de M. Kabila devrait déboucher normalement sur de nouvelles élections sans que le président sortant ne se représente" selon les termes de la Constitution congolaise, a-t-il encore souligné.
Mardi, la France s'était déclarée "préoccupée" par les violences dans les deux plus grandes villes de la RDC, et a appelé les autorités congolaises à "agir dans le respect des droits de l'Homme".
"La France appelle les autorités et les forces de sécurité congolaises à agir dans le respect des droits de l'Homme", a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay dans un communiqué, soulignant que "la responsabilité individuelle des auteurs de crimes et d'autres violations des droits de l'Homme est engagée".
"La gravité de la situation justifie que l’Union européenne réexamine ses relations avec la République démocratique du Congo", a prévenu le Quai d'Orsay.
A la mi-décembre, Bruxelles, en vertu d'une décision des 28 ministres des Affaires étrangères de l'UE, avait déjà prononcé des sanctions contre sept responsables sécuritaires congolais, interdits de séjour dans l'Union et dont les comptes bancaires ont été gelés.
Des violences à Kinshasa et dans plusieurs grandes villes ont fait au moins onze morts mardi en RDC, où l'opposant historique Étienne Tshisekedi a appelé à "résister pacifiquement" contre le maintien du président Kabila, dont le mandat a désormais expiré.
Le 20 décembre marquait la fin du mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter.
Avec RDC