Dimanche, les forces de sécurité congolaises ont réprimé des messes dans des églises à coups de gaz lacrymogène, et empêché des marches interdites après l'appel à manifester contre le pouvoir.
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Cette répression a entraîné "la mort d'au moins cinq personnes" et fait "plusieurs blessés", selon un communiqué du secrétariat général des Nations unies, revoyant à la baisse un premier bilan de huit morts donné dimanche de source onusienne à Kinshasa.
Ce bilan est contesté par la police locale, selon laquelle "aucun mort" n'a été enregistré en marge de ces marches. Les organisateurs des manifestations évoquent quant à eux un bilan de douze morts.
Le droit de manifestation pacifique "est une composante essentielle de la démocratie", a souligné mardi le Quai d'Orsay dans son communiqué, où il "réitère son appel au dialogue et au rejet de tout recours à la violence".
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Paris "appelle à la tenue effective des élections conformément au calendrier électoral publié le 5 novembre 2017", qui prévoit l'organisation de la présidentielle le 23 décembre 2018.
Un calendrier récusé par l'opposition et la société civile congolaises qui réclament l'application d'un accord signé il y a un an, sous l'égide des évêques, prévoyant des élections fin 2017 pour organiser le départ de Joseph Kabila, dont le mandat s'est achevé en décembre 2016.
Avec AFP