Paris rend hommage aux victimes des attentats de 2015

Le président français Francois Hollande et son Premier ministre Manuel Valls, lors d'une cérémonie Place de la République à Paris, le 10 janvier 2016. (AP Photo/Michel Euler)

Une cérémonie place de la République a clôturé, dimanche, une semaine d'hommage aux victimes des attentats qui ont endeuillé la France en janvier et en novembre 2015.

Un an après les attentats jihadistes de janvier 2015 à Paris, la France rendait hommage, dimanche 10 janvier, aux 149 personnes fauchées par le terrorisme en cette année noire de son histoire, sur une place de la République clairsemée.

Coup d'envoi de cette cérémonie organisée sous très haute sécurité - tireurs sur les toits, accès contrôlés - le président François Hollande et la maire de Paris Anne Hidalgo ont dévoilé une plaque d'hommage, au pied d'un chêne planté à cette occasion sur la place loin d'être bondée.

Un contraste saisissant avec les foules qui avaient envahi ce lieu symbole de la capitale dans les jours qui ont suivi les attaques. C'est de cette place qu'était partie la "marche républicaine" du 11 janvier 2015 contre le terrorisme, qui avait rassemblé quelque 1,5 million de personnes et un inédit aéropage d'une cinquantaine de dirigeants étrangers.

Johnny Hallyday et Victor Hugo à l'honneur

L'hommage se voulant populaire, le chanteur Johnny Hallyday, tout de noir vêtu, a ensuite interprété "Un dimanche de janvier", rappel de la formidable mobilisation de l'an dernier. Un choix épinglé par des proches des dessinateurs de Charlie qui brocardaient à l'envi le rockeur.

Le Choeur de l'armée française a ensuite repris "Les prénoms de Paris" de Jacques Brel, avant la lecture d'une allocution prononcée par Victor Hugo à son retour d'exil le 5 septembre 1870.

"Sauver Paris, c'est plus que sauver la France, c'est sauver le monde. Paris est le centre même de l'humanité. Paris est la ville sacrée. Qui attaque Paris attaque en masse tout le genre humain", avait lancé l'écrivain.

Une immense bannière frappée de la devise de Paris, "Fluctuat nec mergitur" (il est battu par les flots mais ne sombre pas), flottait sur la place.

Année noire pour la France

Cette cérémonie vient clore une année noire pour la France, de nouveau violemment frappée le 13 novembre à Paris par des attentats jihadistes, les pires de son histoire (130 morts et des centaines de blessés), revendiqués par le groupe Etat islamique.

Des attaques qui ont laissé des traces. Depuis janvier, des militaires patrouillent les rues de Paris, gardent synagogues, écoles juives ou mosquées dans tout le pays. Depuis novembre, l'état d'urgence est décrété, perquisitions et arrestations se sont multipliées.

Jeudi, un an jour pour jour après la tuerie de Charlie Hebdo, un homme armé d'un hachoir de boucher a attaqué un commissariat à Paris au cri de "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand, en arabe), avant d'être abattu par des policiers.

Avec AFP