Pas de sommet des Nobel en Afrique du Sud sans le Dalaï-Lama

Le Dalai Lama (centre) en train de prier

Le sommet des Nobel de paix prévu du 13 au 15 octobre dans la ville du Cap n’aura pas lieu sans le dalaï-lama qui a été privé de visa.

Le maire de la ville du Cap, Patricia De Lille, est en colère et accuse le gouvernement sud-africain d’être responsable de ce raté. De Lille est de l’Alliance Démocratique, principal parti d’opposition à l’ANC au pouvoir en Afrique du Sud depuis vingt ans.

“Les prix Nobel et les institutions lauréates participantes sont convenus, en l'absence de visa accordé au dalaï-lama, de renoncer à leur participation collective pour protester contre cette décision, » dit-elle dans un communiqué.

Selon De Lille, le gouvernement a délibérément refusé le visa au Dalaï-lama mais prétend ne pas avoir reçu de demande de sa part. Elle indique que des représentants du gouvernement sud-africain ont répondu aux représentants du dalaï-lama qu'aucun visa ne serait délivré pour la venue du dalaï-lama au sommet du Cap cette année.

Le sommet qui devait se tenir au Cap, était dédié à la mémoire de l’ancien président Sud-Africain Nelson Mandela qui est en fait l’icône du visage multicolore de l’actuelle Afrique du Sud.

Pour Desmond Tutu, l’évêque anglican sud-africain, qui est aussi Prix Nobel de la Paix 1984, l’attitude du gouvernement sud-africain est synonyme de « cracher sur le visage de Nelson Mandela. ».

Le dalaï-lama avait déjà été privé du visa d’Afrique du Sud deux fois par le passé. L’Afrique du Sud a de très bonnes relations diplomatiques avec la Chine qui accuse dalaï-lama de soutenir l’indépendance du Tibet.