"Dans ce combat (contre Boko Haram), nous resterons fidèles à nos engagements internationaux et à nos valeurs, notamment en matière de respect des droits de l'homme", a affirmé M. Biya.
Une déclaration faite alors qu'une polémique enfle au Cameroun au sujet d'une vidéo dans laquelle des hommes, militaires camerounais présumés, exécutent deux femmes et leurs deux enfants accusés de complicité avec le groupe jihadiste Boko Haram.
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"Notre principale préoccupation demeure la restauration de la paix dans les zones (de la région de l'Extrême-Nord confrontée aux attaques de Boko Haram) et le retour à une situation normale", a promis M. Biya, s'exprimant lors d'un déjeuner avec le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki.
Le gouvernement a qualifié la vidéo de "fake-news" et "d'horrible trucage", annonçant cependant l'ouverture d'une enquête.
Pour sa part, Amnesty international a affirmé jeudi avoir des "preuves crédibles" que les hommes armés à l'œuvre dans cette vidéo étaient des militaires camerounais.
A 85 ans, M. Biya, au pouvoir depuis 1982, a annoncé vendredi sur son compte Twitter sa candidature à la présidentielle du 7 octobre et M. Faki en a profité pour annoncer l'envoi d'une "importante mission d'observation électorale" de l'UA.
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Il a par ailleurs rappelé que l'UA soutenait l'"intégrité territoriale" et "la stabilité politique et sociale de tous (ses) Etats membres".
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, régions anglophones du Cameroun, sont le théâtre de violents affrontements entre l'armée et des séparatistes réclamant l'indépendance.
M. Faki a appelé à "la concertation et (au) dialogue" pour résoudre cette crise.
Avec AFP