D’après le communiqué nigérian les deux leaders aborderont les questions d'intérêts communs, notamment ceux relatifs à la coopération bilatérale et régionale, concernant le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière.
Le Cameroun et son géant voisin, qui partagent une frontière maritime et terrestre, longue de plus de 2000 km, affrontent un mal commun Boko Haram.
Attaqué de toutes parts, le mouvement islamiste garde un pouvoir de perturbation et multiplie les attentats-suicides, notamment au Cameroun et au Nigeria.
Paul Biya et Muhamadu Buhari devraient aussi signer des accords visant à renforcer la coopération économique entre leurs deux pays.
Première économie d'Afrique, le Nigeria est aussi le premier partenaire commercial pour le Cameroun, avec plus de 4 000 milliards de FCFA d’échanges en moyenne chaque année, d’après les chiffres de la Banque mondiale). La même étude affirme que le volume des produits nigérians importés par le Cameroun s’élevait au moins à 58%, contre 8% pour les exportations camerounaises au Nigéria.
A cause de la guerre contre Boko Haram, ces échanges connaissent malheureusement une baisse.
Sur le plan humain, au moins 1 million de camerounais vivent au Nigéria, contre près de 3 millions de nigérians, recensés en terre camerounaise.
Cependant, les relations entre les deux pays n’ont toujours pas été au beau-fixe. Leurs rapports diplomatiques et économiques ont traversé des nombreux soubresauts, notamment avec le conflit sur la presqu’île de Bakassi.
Après une longue bataille judiciaire, qui a duré de nombreuses années, cette dernière a été officiellement attribuée au Cameroun par la Cour internationale de justice de La Haye le 10 octobre 2002 ; même si ce n’est que quatre ans plus tard, que le pays de Paul Biya exercera sa souveraineté sur ce territoire de 1 000 km², potentiellement riche en pétrole et aux eaux très poissonneuses.
Après ce long conflit, les deux pays, ont entrepris de normaliser leurs relations.