Peine de mort en Arabie saoudite: un Ethiopien et un Saoudien executés

Un centre commercial, Ryad, 25 janvier 2016

Les deux condamnés à mort ont été décapités au sabre, portant à 58 le nombre d'exécutions dans le royaume en 2016.

Le Saoudien M'Saëd al-Chahrani avait été reconnu coupable du meurtre d'un membre de sa tribu, Hamad al-Chahrani, abattu à l'arme automatique à la suite d'un différend, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Il a été exécuté à Abha, une ville de la province d'Assir, dans le sud-ouest du royaume, selon le communiqué cité par l'agence officielle Spa.

Un Ethiopien, Khater Dolly Koggi, a été exécuté dans la région de Ryad après avoir été reconnu coupable du meurtre de l'un de ses compatriotes, Mustafa Abaqdi, qu'il avait frappé à mort avec un objet contondant pour lui subtiliser une somme d'argent et un téléphone portable, selon un autre communiqué du ministère de l'Intérieur.

Au total, 58 personnes ont été exécutées dans le royaume depuis le début de l'année.

Le 2 janvier, 47 personnes avaient été mises à mort au cours de la même journée pour "terrorisme", notamment le dignitaire et opposant chiite Nimr al-Nimr dont l'exécution a provoqué une crise diplomatique entre Ryad et Téhéran.

En 2015, 153 personnes avait été exécutées en Arabie saoudite selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels, un niveau inégalé depuis 20 ans.

En 2014, 87 personnes avaient été exécutées dans ce royaume ultraconservateur régi par une interprétation rigoriste de la loi islamique.

Les autorités invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.

Avec AFP.