L'enfant, Sperius Eradius, avait succombé à ses blessures le 27 août 2018, quelques jours après avoir été battu. Il avait été accusé d'avoir volé le sac d'une professeure, selon des membres de sa famille.
Le juge Lameck Mlacha, du tribunal de Bukoba (nord-ouest), a reconnu coupable d'homicide volontaire le professeur Respicius Mutazangira, qui peut faire appel.
En guise de protestation, les parents de l'écolier avaient refusé de l'enterrer tant que le professeur n'était pas arrêté et que le directeur de l'école n'était pas suspendu de ses fonctions.
L'affaire avait fait grand bruit dans le pays, et suscité les critiques des ONG de défense des droits de l'homme.
En 2016, une jeune fille avait été forcée d'enlever ses sous-vêtement avant d'être battue à coups de baguette successivement par quatre professeurs. La jeune fille était accusée d'absentéisme.
Lire aussi : La mort d'un élève relance le débat sur les châtiments corporels en TanzanieLes punitions corporelles sont autorisées dans le pays mais avec certaines limites. Les coups -pas plus de quatre- portés par les directeurs "de façon raisonnable" et seulement en cas en faute grave doivent l'être sur les mains et les fesses à l'aide d'une baguette légère et flexible.
Dans un rapport publié en 2017, Human Rights Watch (HRW) avait indiqué que "les punitions corporelles très communes (...) prennent souvent des formes brutales et humiliantes dans les écoles de Tanzanie" et avait demandé au gouvernement de les interdire.