Des milliers de sénégalais se retrouvent quotidiennement privés d’eau et doivent trouver toutes sortes de subterfuges pour obtenir quelques litres d'eau potable.
"L’eau coulait à flot nuit et jour mais maintenant elle ne vient que la nuit tardivement," explique d'un air dépité Ibrahima Diop.
Dans les quartiers de Dakar, l’eau se fait rare et les populations tentent, tant bien que mal, de trouver une solution.
A Grand-Dakar, un quartier populaire de la capitale sénégalaise, le liquide précieux ne coule presque plus comme l’indique Awa Cissé.
"C’est pénible, ça fait déjà deux mois que nous n'avons plus d’eau. Nous sommes obligés de nous réveiller très tôt, vers 3 heures du matin, pour pouvoir faire des réserves. Ceux qui habitent au rez-de-chaussée y parviennent mais difficilement. La situation est pire pour ceux qui habitent à l’étage ! Certains, obligés d'acheter de l'eau, sont obligés de parcourir de longues distances avant d’en trouver," se plaint Mme Cissé.
Au-delà du déficit de production, les populations doutent de la qualité de l’eau.
Pour Ndeye Thiam, les autorités doivent rectifier le tir.
"Les temps sont durs. Nous peinons, beaucoup, à accéder à l’eau potable pour boire ou pour cuisiner. Nous avons vraiment besoin d’aide. Quand l’eau arrive, enfin, nous craignons de tomber malade en la consommant parce qu’elle est rougeâtre et sale. Et tout le monde n’a pas les moyens d’installer des filtres à eau chez soi. La situation devient plus qu’alarmante et c’est le moment d’agir, " plaide M. Thiam.
Le Ministre de l’hydraulique a annoncé le démarrage de plusieurs projets pour résoudre ces problèmes.
De son côté, la SDE s’active pour tenter de combler le déficit en eau dans les meilleurs délais.
Pour pallier au plus pressé, les autorités déploient quotidiennement des camions citernes pour ravitailler certains quartiers en eau potable et soulager ainsi la population.
Seydina Aba Gueye (Dakar)