M. Buhari est arrivé tard lundi à Ryad, première étape d'une visite d'une semaine dans le Golfe qui doit le conduire aussi au Qatar.
La présidence nigériane avait auparavant indiqué que la stabilisation des prix du pétrole devait "figurer en bonne place à l'ordre du jour des discussions entre le président Buhari et le souverain saoudien".
La rencontre a porté sur les relations bilatérales et la situation régionale, s'est bornée à indiquer l'agence officielle saoudienne SPA.
Le Nigeria souffre de la chute des prix du pétrole, qui a considérablement réduit les revenus publics et affaibli la monnaie nationale, le naira, même si le président Buhari s'est pour l'instant refusé à dévaluer.
Des analystes s'attendent à voir le Nigeria soutenir la décision de l'Arabie saoudite, de la Russie, du Venezuela et du Qatar de geler la production à son niveau de janvier, décision qui a reçu le soutien de l'Iran et de l'Irak.
"Le Nigeria peut soutenir un tel gel et je ne serai pas étonné de voir les Nigérians exprimer leur appui à la décision prise à Doha" la semaine dernière, a indiqué à l'AFP Abhishek Deshpande, analyste pétrolier chez Natixis à Londres.
Le gel de la production du Nigeria devrait être à l'ordre du jour, a estimé pour sa part Christopher Dembik, analyste à la Saxo Bank.
"Le pays soutient l'accord de Doha mais, dans le même temps, souhaite encore continuer à accroître sa production, non pas pour l'exporter, mais pour répondre aux besoins du marché intérieur", a-t-il déclaré à l'AFP.
Les prix du pétrole ont dégringolé de quelque 70 dollars depuis la mi-2014, passant de plus de 100 dollars à 30 dollars le baril actuellement.
Avec AFP