Au Tchad, la signature d’une déclaration des organisations tchadiennes pour une transition inclusive de toutes les forces vives de la nation mercredi a été initiée par le Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er-Juin, un groupe composé d’anciens ministres du feu président Idriss Deby Itno.
"Il y a des inquiétudes persistantes sur le dialogue inclusif sincère et la voie apaisée pour sortir définitivement les Tchadiens de la crise multidimensionnelle qu’ils vivent", a déclaré à VOA Afrique Bédoumra Kordjé, un ancien cadre de la Banque africaine de développement et président du Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er-Juin.
Les initiateurs de cette déclaration estiment que la seule et unique voie pour sortir le Tchad de cette crise de façon pacifique est de lui offrir un cadre idéal de dialogue, d’inclusion, de compromis et de consensus.
"Ce cadre ne peut être qu’une conférence nationale souveraine inclusive", estime le Professeur Avockssoum Djona, ancien ministre et membre du groupe.
Avockssouma membre du groupe de réflexion et d'action pour l'appel du 1er-Juin, au Tchad, le 30 août 2021. (VOA/André Kodmadjingar).
Le refus de modifier la charte de transition par le Conseil militaire de transition (CMT), la junte au pouvoir, pour intégrer l’organisation de la conférence nationale souveraine inclusive, devrait interpeler l’Union africaine qui dit vouloir accompagner le Tchad dans sa transition, estime Bédoumra Kordjé.
"Quel est donc son rôle et son utilité pour la facilitation du dialogue entre les Tchadiens?", s’interroge-t-il.
Bedoumra Kordjé, président du groupe de réflexion et d'action pour l'appel du 1er-Juin, au Tchad, le 30 août 2021. (VOA/André Kodmadjingar).
Les formations politiques et organisations de la société civile qui au départ avaient soutenu le CMT s'inscrivent désormais dans la logique d'une "conférence nationale souveraine inclusive".
Les signataires de ce document lancent un appel à tous les partenaires du Tchad, les pays autour du bassin du Lac Tchad et les pays du G5 Sahel pour qu'ils apportent à leur tour un soutien sans faille à leur déclaration en faveur de la conférence nationale souveraine.
Aucun commentaire du côté du gouvernement de transition pour l’instant.