La situation des inondations à la date du 4 septembre 2022 est la suivante: un total de 103 personnes décédées, dont 74 dans l'effondrement de leurs habitations et 29 par noyade, tandis que 140.029 sont sinistrées et 125 blessées, selon les chiffres des services de la Protection civile communiqués lundi à l'AFP.
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Un précédent bilan officiel du 28 août faisait état de 75 morts, 108.346 sinistrés et 102 blessés.
Les régions les plus touchées sont celles de Maradi (centre-sud, 42 décès), Zinder (centre-est, 27 décès), ainsi que Tahoua (ouest, 14 morts et Dosso (sud-ouest) avec 12 décès. Niamey est également affectée avec 2 décès et plus 566 sinistrés.
Les pluies ont en outre détruit ou endommagé plus de 16.000 habitations et provoqué l'effondrement de classes, de centres de soins médicaux, de greniers à céréales et des boutiques. Ces pluies ont favorisé l'apparition d'insectes "ravageurs" de cultures, a alerté le ministère nigérien de l'Agriculture.
Les services météorologiques annoncent de nouvelles précipitations jusqu'à la fin septembre. A Niamey, une crue du fleuve Niger est à redouter en raison du niveau des eaux qui "évolue très rapidement vers la cote d'alerte", a prévenu l'Autorité du bassin du Niger (ABN).
Dans la capitale de deux millions d'habitants, les pluies sont souvent à l'origine de crues mortelles. L'ABN appelle les habitants vivant près du fleuve "à observer une vigilance particulière" et "à évacuer les zones inondables".
En dépit de sa durée, entre juin et août ou septembre, la saison des pluies est meurtrière ces dernières années, y compris dans les zones désertiques du nord. En 2021, elle avait causé la mort d'au moins 70 personnes et fait plus de 200.000 sinistrés. L'ONU pressent au moins 350.000 sinistrés en 2022.
Ce pays pauvre au climat aride souffre de mauvaises récoltes auxquelles s'ajoutent des violences jihadistes, notamment contre les paysans. Le Niger est dans une grave crise alimentaire avec, selon les autorités sanitaires, plus de 4,4 millions de personnes en insécurité alimentaire "sévère", soit 20% de la population.