Les humanitaires ont célébré le 19 août dernier la journée mondiale de l'aide humanitaire sous fond d'inquiétudes.
La persistance des violences dans le pays rend difficile l'accès dans les régions où les besoins d'aide d'urgence sont pourtant critiques. Cette commémoration a permis de sensibiliser le public sur les activités des ONG, mais aussi de dire non aux attaques contre les civils et les humanitaires.
Entre janvier et juillet 2017, entre 100 à 200 incidents ont ciblé les humanitaires en Centrafrique alors que plus de 800 civils ont péri durant cette même période, indique Yves Ambomou Guicha, travaille à l'ONG World Vision.
Cette année, la communauté humanitaire a célébré cette journée autour du slogan "Les civils ne sont pas une cible".
Le travail d'assistance aux personnes en détresse n'est plus chose facile en Centrafrique. Début août, 9 volontaires de la Croix Rouge ont été tués dans les violences à Gambo dans le sud-est. A cela s'ajoute les nombreux cas de braquage des bases des ONG par des hommes armés, se plaint Belfort Gobou, coordonnateur médias à Search for Common Ground.
Même la population comprend difficilement le rôle de ces organisations humanitaires, soutiennent des personnes venues visiter les stands.
A l'occasion de cette célébration, les ONG ont présenté leurs activités à travers des expositions à Bangui.
Le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi, a déploré que les déplacements forcés privent encore 13% de la population centrafricaine de ses droits les plus fondamentaux.
Face à la détérioration de la situation, la ministre des affaires sociales, Virginie Baïkoua, appelle à une mutualisation des efforts.
La République centrafricaine traverse à nouveau depuis le début de l’année 2017 une période d’instabilité notamment marquée par une forte recrudescence de la violence.
Le nombre de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire est passé de 2,2 en janvier à 2,4 millions en juin 2017.
Aujourd’hui, 600 000 personnes sont déplacées sur l'ensemble du territoire.
Reportage de Freeman Sipila à Bangui VOA Afrique