Un nouveau rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) note que 22,2 millions de Yéménites (76% de la population) ont besoin d'aide dans ce pays pauvre et en guerre, soit une augmentation de 1,5 million de personnes au cours des seuls six derniers mois.
Le risque de famine est également en hausse, avec 8,4 millions de personnes confrontées à la faim, contre 6,8 millions en 2017, selon l'Ocha.
Ces chiffres couvrent plus de la moitié des districts du pays, dont 72 des 95 zones les plus exposées au risque de famine.
Plus de 1.500 écoles à travers le Yémen ont été endommagées ou complètement détruites en raison du conflit qui dure depuis trois ans, selon le rapport.
Certaines écoles sont occupées par des groupes armés.
L'année dernière, les Nations unies ont déclaré que le Yémen était le théâtre de "la pire crise humanitaire du monde".
La guerre oppose des forces gouvernementales aux rebelles Houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme), qui ont conquis de vastes territoires, dont la capitale Sanaa en septembre 2014.
Depuis mars 2015, une alliance militaire dirigée par l'Arabie saoudite est entrée en action au Yémen pour soutenir les forces gouvernementales.
Quelque 9.000 personnes ont été tuées et plus de 51.000 blessées, dont de nombreux civils, depuis l'intervention sous commandement saoudien au Yémen, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Plus de 2.200 personnes sont également mortes en raison d'une épidémie de choléra qui a frappé le pays depuis avril, d'après l'OMS.
Le Yémen dépend largement de l'aide internationale et des importations alimentaires qui font l'objet de restrictions, l'Arabie saoudite et ses alliés ayant imposé des contrôles dans les ports en raison de soupçons de transferts d'armements iraniens vers les Houthis.
Avec AFP