Les pays européens, qui enregistrent des taux de mortalité disparates allant du simple au triple, doivent faire "davantage d'efforts" pour atteindre l'objectif fixé par l'UE d'une chute de moitié en dix ans du nombre de morts sur la route, a exhorté l'exécutif européen.
25.500 personnes ont perdu la vie sur les routes européennes en 2016, "soit 600 de moins qu'en 2015 et 6.000 de moins qu'en 2010", a souligné la Commission, qui a par ailleurs estimé à 135.000 le nombre de "blessés graves".
Seulement 8% des accidents mortels sont survenus sur des autoroutes, tandis que 37% ont eu lieu dans des zones urbaines et 55% sur des routes rurales. Les occupants de voitures ont représenté 46% des victimes, les piétons 21% et les cyclistes 8%, selon ces chiffres.
"Après deux années de stagnation, l'année 2016 marque le retour d'une tendance à la baisse rassurante", s'est réjouie la Commission, indiquant que le recul du nombre de morts, exprimé en pourcentages, est de 2% en 2016, et de 19% entre 2010 et 2016.
Mais l'UE s'est fixé pour objectif de réduire de moitié le nombre de tués sur les routes entre 2010 et 2020, a rappelé l'exécutif européen, demandant de meilleurs résultats aux "autorités nationales et locales".
Les statistiques publiées mardi montrent de très fortes disparités. Les trois pays affichant le nombre de morts le plus élevé par million d'habitants sont la Bulgarie (99), la Roumanie (97) et la Lettonie (80). Tandis que les taux les plus faibles sont enregistrés en Suède (27), au Royaume-Uni (28) et aux Pays-Bas (33).
Des pays comme la France (54), la Belgique (56) et l'Italie (54) ont des taux de mortalité légèrement supérieurs à la moyenne dans l'UE (50).
"Les routes européennes demeurent les plus sûres du monde", selon la Commission, indiquant que le taux de mortalité est de 174 en moyenne dans le monde.
Avec AFP