Plus de 500 migrants secourus en 48 heures

Un migrants africain a été secouru par l'ONG Proactiva Open Arms sur la mer Méditerranée, le 2 avril 2017.

Les gardes-côtes libyens ont secouru 542 migrants, dont des femmes et des enfants, en quatre opérations distinctes au large des côtes de la Libye alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Europe par la mer, a annoncé mercredi le porte-parole de la marine.

Les quatre opérations se sont déroulées entre lundi et mardi au large des côtes ouest de la Libye, d'où partent la plupart des embarcations de migrants en direction des côtes italiennes.

La première opération a permis de secourir 88 migrants clandestins, dont 7 femmes et 6 enfants au large de la ville de Sabratah, principal point de départ des migrants cherchant à rallier les côtes européennes, a indiqué le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine libyenne.

Par ailleurs, 164 migrants originaires de pays arabes et africains, dont 19 Egyptiens, six Marocains et deux Tunisiens, ont été secourus au nord de Sabratah (à 70 km à l'ouest de Tripoli), a ajouté le responsable libyen.

Enfin, 290 migrants, originaires de pays africains, ont été secourus dans deux opérations distinctes au nord de Sidi Bilal, un petit port de pêche à environ 25 kilomètres à l'ouest de la capitale.

Du temps du dictateur Mouammar Kadhafi, des milliers de migrants traversaient les frontières sud de la Libye longues de 5.000 kilomètres, notamment pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l'Europe.

La situation a empiré après la chute de l'ancien régime en 2011, les passeurs profitant du chaos qui règne en Libye pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l'Italie qui se trouve à 300 kilomètres des côtes libyennes.

Les arrivées ont marqué toutefois un net fléchissement cet été: environ 13.500 en juillet, contre 30.500 sur la même période en 2016.

Les experts y voient le résultat d'efforts entamés de longue date pour ralentir les flux au sud de la Libye et pousser les gardes-côtes libyens à intercepter les migrants dans leurs eaux.

Avec AFP