"Non seulement le changement climatique empêche déjà une partie de l’humanité d’échapper à la pauvreté, mais plus de 100 millions de personnes pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l’horizon 2030 sans la mise en œuvre d’un développement rapide et solidaire qui ne nuise pas au climat", peut-on lire dans un rapport de la Banque Mondiale, publié le 8 novembre.
Il est urgent d’adopter des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre à même de protéger les populations défavorisées, recommande la Banque Mondiale dans un nouveau rapport dénommé "Ondes de choc: la gestion des effets du changement climatique sur la pauvreté".
Publié quelques semaines avant la conférence internationale de Paris sur le climat, le rapport souligne que les communautés indigentes sont déjà largement victimes des chocs liés au climat. Ce qui se traduit par des mauvaises récoltes, la flambée des prix alimentaires, l’accroissement de l’incidence des maladies, entre autres conséquences désastreuses pour les populations les plus démunies.
Ces chocs risquent de réduire à néant les progrès difficilement accomplis ces dernières décennies, en causant des pertes irréversibles et en faisant retomber dans la pauvreté les familles qui venaient tout juste de s’en sortir, surtout sur le continent africain et dans le sud de l’Asie, avertissent les auteurs du rapport.
Pour Marc Ona Essangui, Secrétaire Exécutif de Brainforest et Coordonnateur d’Environnement Gabon, la responsabilité des gaz à effet de serre incombe essentiellement aux Etats-Unis et à la Chine.
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Joint par VOA Afrique, il dénonce également la destruction des forêts tropicales et notamment le braconnage des éléphants dans son pays. Malgré quelques poursuites en justice sur le trafic de l’Ivoire dans son pays, il affirme que des hauts fonctionnaires d’Etat ne sont toujours pas inquiétés, alors que le Gabon va représenter l’Afrique Centrale à la COP 2015.