Plénière au parlement de Cotonou pour débloquer la crise électorale

L'Assemblée nationale béninoise à Cotonou, le 21 mars 2019. (VOA/Ginette Fleure Adandé)

Au Bénin, ce jeudi est un tournant crucial pour  le processus électoral devant conduire aux législatives du 28 avril prochain. La plénière qui a demarré s'annonce décisive pour le scrutin. Les débats se sont tenus au siège du parlement.

Les députés ont repris le chemin de l’hémicycle après la suspension des débats lundi dernier. À la plénière de ce jeudi 21 mars, un seul sujet sur la table : débloquer la crise électorale et parvenir à l’organisation des élections incluant toutes les sensibilités politiques.

À l’ouverture des débats, le compte-rendu des travaux de la plénière du lundi dernier a été présenté. Ensuite, le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji a fait le point des différentes consultations qu’il a entreprises à l’endroit de diverses personnalités politiques et scientifiques à l’effet de trouver la bonne formule pour sortir de l’impasse électorale.

Il a notamment insisté sur les échanges qu’il a eus avec les deux anciens présidents du pays, Nicéphore Dieudonné Soglo et Thomas Boni Yayi.

Adrien Houngbédji, président de l'Assemblée nationale à Cotonou, le 21 mars 2019. (VOA/Ginette Fleure Adandé)

Selon Me Adrien Houngbédji, les deux ex-présidentst auraient martelé leur ferme opposition à une éventuelle révision de la loi fondamentale. Cette position serait également, à en croire le président de l'Assemblée nationale, celle de la Société civile et des partis politiques à l’exception d’un seul, a-t-il indiqué.

Face à cet état de choses et au regard de l’impératif du 15 mai 2019, date de la fin de la 7e mandature parlementaire, le président de l’institution a sollicité l’expertise de deux constitutionnalistes béninois qu’il a invités pour lui produire un rapport de "propositions juridiques" de sortie de crise dans le contexte actuel.

Les rapports sont attendus et devront, selon le président de l'Assemblée nationale, être soumis à la plénière vendredi matin. L'ambiance aura été quelque peu secouée lors des débats sur l'étude en procédure d'urgence ou non du document relatif à la loi modificative de la charte des partis politiques.

Quand on sait que deux des partis politiques de l'opposition se sont retirés des négociations, la partition du parlement reste celle de tous les espoirs.