Pollution en Chine: nouvelle alerte rouge à Pékin

Pékin, Chine, le 8 décembre 2015. (Photo Reuters)

Pékin a décrété vendredi sa deuxième "alerte rouge" en l'espace de deux semaines, en prévision d'une nouvelle vague de brume nocive annoncée dans la capitale chinoise.

Le bureau municipal en charge de l'environnement a ordonné des fermetures d'usines et la mise en place à partir de samedi d'une circulation alternée pour les véhicules privés, entre autres mesures, afin de limiter ce nouvel épisode de brouillard polluant.

L'alerte rouge sera valide entre samedi et mardi, selon une note publiée sur le site internet du Bureau de la Protection environnementale de Pékin, alors que la ville profitait encore vendredi après-midi d'un éclatant ciel bleu.

C'est seulement la deuxième fois que le niveau "rouge" est décrété depuis la mise en place par la capitale chinoise de son système d'alerte à la pollution en 2013, en dépit de plusieurs graves épisodes de smog.

Les autorités avaient annoncé pour la première fois le 7 décembre une alerte rouge, couplée à une batterie de mesures préventives, quelques jours après avoir été durement critiquées pour leur réponse jugée insuffisante face à un gravissime épisode de smog en début de mois.

La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), particulièrement dangereuses pour la santé car elles pénètrent profondément dans les poumons, a souvent dépassé les 300 microgrammes par mètre cube durant l'alerte rouge de la semaine dernière, selon les niveaux de référence mesurés par l'ambassade américaine.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un plafond moyen de seulement 25 microgrammes par vingt-quatre heures.

Pékin avait levé son alerte le 10 décembre, des vents froids venus du nord ayant alors dispersé l'air toxique et permis de faire réapparaître un ciel bleu et pur.

D'autres villes autour de Pékin relèveront également leur niveau d'alerte au rouge, a annoncé le Bureau national de l'Environnement dans un communiqué distinct, ajoutant qu'il avait exhorté les gouvernements provinciaux à "mettre en place des mesures d'urgence pour répondre à la forte pollution de l'air".

Avec Afp