Par manque d’infrastructures universitaires et la perturbation quasi quotidienne des années académiques, des milliers des jeunes tchadiens s’inscrivent dans des universités du Cameroun voisin pour leurs études supérieures.
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Avec la pandémie, de nombreux étudiants sont rentrés au Tchad. Mais les autorités camerounaises ont annoncé la reprise des activités académiques ce 1er juin alors que les frontières entre les deux pays restent fermées. Ceux qui ont tenté de contourner cette décision en voulant traverser par le fleuve ont été interceptés par les agents de sécurité.
Pour le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement Oumar Yaya Hissein, "les frontières sont fermées et ceux qui traversent clandestinement, nous leurs opposons la loi. Nous sommes dans une phase très difficile de crise de pandémie à gérer donc qu’on laisse le gouvernement gérer cette situation".
Les étudiants ont mis sur pied un collectif qui a mené des démarches et obtenu des autorités en charge de la sécurité publique une autorisation de déplacement collectif pour repartir au Cameroun via le sud du Tchad.
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Pendant que le collectif organise les étudiants de N’Djamena pour un voyage paisible, ceux des trois provinces du Sud notamment Sarh, Doba et Moundou ont tenté d’entrer au Cameroun par Koutéré. Ils ont été bloqués à la frontière, comme en témoigne un étudiant à VOA Afrique sous l’anonymat.
"Nous sommes arrivés samedi autour de 15 heures, la frontière camerounaise n’est pas ouverte. Nous sommes très nombreux et ils nous ont fait comprendre que du côté du Tchad, il n’y a pas de soucis, on devrait déjà traverser mais que c’est le Cameroun qui ne veut pas qu’on traverse", renseigne-t-il.
Blaise Nadjiri Nagrlédé, porte-parole du Collectif des étudiants tchadiens au Cameroun, demande aux autorités médicales de prendre des dispositions pour éviter "que nous soyons mis en quarantaine Cameroun". "L’autorisation de voyage collectif a été déjà signée et donc notre priorité c’est nos études", a-t-il déclaré.
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Selon le ministre Oumar Yaya Hissein, le retour des étudiants tchadiens au Cameroun doit être géré diplomatiquement. Mais pour l’instant dit-il, "la priorité du gouvernement, c’est d’abord de maitriser la chaine de contamination à coronavirus".
Il rappelle que les deux pays ont fermé leurs frontières pour éviter la chaine de propagation. "Et Donc pour l'instant", précise-t-il, "il n’y a aucun protocole qui dit que les étudiants qui sont ailleurs peuvent revenir au Cameroun".
Quelques 10.000 étudiants tchadiens au Cameroun sont concernés par cette impasse. Au fil des jours, beaucoup craignent de rater la suite de l’année académique.