Pour Zuma, la mort de Cecil est un incident

Le président Zuma au Conseil de l'Europe, à Bruxelles, le 28 mai

Le président sud-africain a défendu le principe de la chasse et estimé qu'il ne s'agissait que d'un "incident", répondant à une question des journalistes locaux.

Pour la première fois, Jacob Zuma a parlé sur la mort de l'emblématique lion zimbabwéen "Cecil", abattu par un chasseur américain.

"Le chasseur ne savait pas que Cecil était si populaire. Il a juste vu un lion et il a tué ce lion. Mon sentiment, c'est que ce gars ne savait pas", a déclaré M. Zuma, sollicité pour prendre position sur cette chasse qui a mis en émoi l'opinion publique mondiale début août.

Comme un bon nombre de Sud-Africains impliqués dans la gestion des espaces naturels, le chef de l'Etat a justifié la chasse: "Je pense que le Zimbabwe a des lois sur la chasse et tout cela, je ne crois pas que ce soit un sujet dont nous devons débattre".

Comme son voisin du nord le Zimbabwe, l'Afrique du Sud tire un revenu substantiel de la vente de permis de chasse à des étrangers fortunés, prêts à payer des milliers, voire des dizaines de milliers de dollars pour tirer l'un des "Big Five", lion, léopard, éléphant, rhinocéros ou buffle.

Selon le ministère sud-africain de l'Environnement, la chasse génère un revenu annuel de 6,2 milliards de rands (440 millions d'euros).

Walter Palmer, le dentiste américain chasseur à l'arc qui a abattu le désormais célèbre lion le 1er juillet, avait payé 55.000 dollars (50.000 euros) le droit de tuer l'animal. Il affirme avoir fait confiance à son guide pour le choix de la victime.

Cecil était cependant l'un des lions les plus connus des touristes dans le parc de Hwange, et il était équipé d'un collier GPS, pour assurer son suivi dans le cadre d'un programme de recherche scientifique.

Le chasseur américain n'est plus apparu en public depuis l'affaire. Le procès de l'organisateur du safari au cours duquel Cecil a été abattu, a été fixé au 28 septembre.

Avec AFP