Poutine espère un "point final" à l'affaire Skripal

Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre Dmitri Medvedev, près du mur du Kremlin, à Moscou, en Russie, le 23 février 2018.

Le président russe Vladimir Poutine a dit espérer mardi que la réunion de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), prévue mercredi, pourra mettre un "point final" à l'enquête sur l'empoisonnement d'un ex-espion russe au Royaume-Uni, imputé par Londres à Moscou.

"Cela suscite de l'étonnement, la vitesse avec laquelle une campagne antirusse a été lancée" après cet empoisonnement, a déclaré M. Poutine lors d'une visite à Ankara. "Demain, nous convoquons une réunion de l'OIAC pour étudier cette situation de la manière la plus détaillée possible (…). J'espère que cela permettra de mettre le point final", a-t-il ajouté.

"Selon des experts internationaux, de telles substances neuroparalytiques peuvent être fabriquées dans une vingtaine de pays du monde", a assuré M. Poutine.

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"Nous avons l'intérêt à une enquête complète et à ce que la Russie soit autorisée à participer à cette enquête", a-t-il insisté.

L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars sur un banc à Salisbury, les autorités britanniques affirmant qu'ils étaient victimes d'un empoisonnement à un agent neuroparalytique de fabrication russe selon Londres. Ces accusations ont cependant été démenties avec véhémence par Moscou.

En raison de cet empoisonnement, le Royaume-Uni et ses alliés, notamment de l'Union européenne et de l'Otan, ont annoncé plus de 150 expulsions de diplomates russes de leurs territoires.

Les Etats-Unis mènent ce mouvement, Donald Trump ayant validé depuis l'appel du 20 mars l'expulsion de 60 "espions" russes, la plus importante expulsion de diplomates russes en poste aux États-Unis.

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La Russie, qui nie toute responsabilité dans cet empoisonnement et dénonce "une provocation" et "une campagne antirusse", a riposté par des mesures identiques envers un nombre équivalent de diplomates de ces Etats.

Bien que la Turquie soit membre de l'Otan, elle s'est tenue à l'écart de ces expulsions coordonnées, le président turc Recep Tayyip Erdogan déclarant qu'il refusait d'agir contre la Russie "sur la base d'une allégation".

Avec AFP