Premier bombardement russe en Syrie, près de Homs

Control du territoire syrien au 14 septembre 2015

Les forces russes stationnées en Syrie, en soutien au président Bachar al-Assad, ont procédé mercredi à leur premier bombardement aérien près de la ville de Homs, en partie tenue par des rebelles, selon un responsable américain.

"Les Russes nous ont prévenus qu'ils allaient commencer leurs frappes", a indiqué ce responsable de la défense américain.

Selon un autre responsable américain interrogé par l'AFP, c'est l'ambassade russe à Bagdad qui a prévenu l'ambassade américaine que les Russes "commenceraient des missions aériennes contre l'EI mercredi".

L'ambassade russe a "également demandé que les avions américains évitent l'espace aérien syrien pendant ces missions".

Cette démarche "ne semble pas indiquer" un "rôle très constructif" de la Russie en Syrie, mais cela "n'altérera en aucune manière nos opérations", selon ce responsable.

Les deux responsables américains n'ont pu préciser quel avait été l'impact du bombardement russe, ni qui avait été visé précisément.

Les Etats-Unis sont à la tête d'une coalition qui depuis plus d'un an bombarde les positions du groupe Etat islamique en Syrie et en Irak.

Vladimir Poutine a obtenu mercredi le feu vert de son Sénat pour des frappes aériennes demandées par son allié, le président syrien Bachar al-Assad.

Le président Vladimir Poutine a justifié mercredi les frappes aériennes russes en Syrie, affirmant qu'il fallait prendre de vitesse les djihadistes en les frappant sur les territoires déjà sous leur contrôle avant "qu'ils arrivent chez nous".

"Le seul moyen de lutter efficacement contre le terrorisme international -- en Syrie comme sur les territoires voisins -- (...) est de prendre de vitesse, de lutter et de détruire les combattants et les terroristes sur les territoires qu'ils contrôlent et ne pas attendre qu'il arrivent chez nous", a déclaré M. Poutine, selon des propos retransmis à la télévision russe.

La présidence syrienne a confirmé mercredi que Bachar al-Assad avait demandé à la Russie une aide militaire "dans le cadre de l'initiative du président Poutine pour lutter contre le terrorisme".

Le chef de l'administration présidentielle russe Sergueï Ivanov a précisé que le dispositif ne concernait que des frappes aériennes, excluant ainsi l'engagement de troupes au sol, au moins pour le moment.

Cette accélération de l'engagement de Moscou dans le dossier syrien s'inscrit sur fond de bras de fer entre le président américain Barack Obama et son homologue russe sur le sort à réserver à Bachar al-Assad, "tyran" qui doit partir pour l'un et rempart contre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) pour l'autre.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devait présider mercredi à 14H00 GMT une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur la lutte "contre la menace terroriste", en premier lieu celle de l'EI en Irak et en Syrie.

Avec AFP