Premier cas mortel de fièvre Lassa à Abuja

Une campagne de santé publique contre la fièvre de Lassa

La victime, un homme âgé de 33 ans et originaire de Jos (centre du Nigeria), est décédée à l'hôpital national à Abuja, au lendemain de son transfert d'un centre médical privé, a déclaré le ministre de la Santé, Isaac Adewole, cité dans un commumniqué.

Ce premier cas mortel enregistré dans la capitale du Nigeria, porte à 43 le nombre total de personnes décédées de ce virus dans le pays, a annoncé jeudi M. Adewole.

Le ministère de la Santé a ordonné une enquête pour établir la liste de toutes les personnes qui ont été en contact avec la victime, y compris le personnel médical.

"Cette mort due à la fièvre Lassa porte à 43 le nombre total de morts dans dix Etats du pays", selon le communiqué.

Début janvier, le ministre de la Santé avait annoncé que quatre-vingt six cas suspects de fièvre de Lassa avaient été répertoriés au Nigeria depuis novembre, dont 40 qui ont déjà péri.

Le premier cas suspect de cette nouvelle épidémie est apparu dans l'Etat de Bauchi, dans le nord du Nigeria, en novembre, selon M. Adewole. D'autres cas ont ensuite été répertoriés dans les Etats de Kano, Niger, du Plateau, Taraba, Gombe et Nassarawa (nord et centre), puis au sud, dans les Etats d'Edo, Oyo, et Rivers, où se trouve le hub pétrolier de Port-Harcourt.

Selon l'OMS, la fièvre de Lassa est une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg. Elle tire son nom d'une localité du nord du Nigeria où cette infection a été identifiée pour la première fois en 1969.

Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre de Lassa est asymptomatique dans 80% des cas, mais pour les autres elle peut provoquer des atteintes graves, hémorragiques ou neurologiques.

La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d'autres liquides biologiques d'une personne malade.

Selon le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), il y a de 100.000 à 300.000 cas par an en Afrique de l'Ouest, dont 5.000 mortels.

Avec AFP