Premières sanctions américaines contre le leader nord-coréen Kim Jong-Un

김정은 북한 노동당 위원장이 중거리 탄도미사일 무수단(북한명 '화성-10') 시험발사에 참여한 관계자들과 금수산 태양궁전에서 기념사진을 찍었다고 관영 조선중앙통신이 29일 보도했다.

Les Etats-Unis ont imposé leurs premières sanctions pour de graves violations des droits de l'homme allant d'exécutions extra-judiciaires à des actes de torture.

Le Trésor américain a placé sur sa liste noire le dirigeant de 33 ans, ainsi que dix autres responsables du régime communiste nord-coréen, souvent présenté comme l'un des plus répressifs du globe. Aux termes de ces sanctions, leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis seront gelés, précise le Trésor dans un communiqué.

"Sous Kim Jong-Un, la Corée du Nord continue d'infliger une cruauté intolérable et une dureté sur des millions de personnes, y compris des exécutions extrajudiciaires, du travail forcé et de la torture", a affirmé Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor en charge de la lutte contre le terrorisme.

Sous l'autorité de Kim Jong-Un, qui a pris la succession de son père en 2011, la Corée du Nord figure "parmi les pays les plus répressifs, avec des restrictions importantes à l'exercice des libertés fondamentales et de graves violations des droits de l'homme", affirme encore le Trésor américain.

Kim Jong-Un est "responsable des actions de son régime", a déclaré un haut responsable de l'administration américaine sous le couvert de l'anonymat.

Le régime nord-coréen est déjà sous le coup de nombreuses sanctions internationales, et notamment américaines, pour ses programmes balistique et nucléaire.

Début juin, Washington avait encore renforcé son embargo économique contre Pyongyang en annonçant de nouvelles mesures visant à totalement couper le pays d'accès au système financier international.

C'est toutefois la première fois que le leader nord-coréen est individuellement ciblé par les autorités américaines.

D'autres chefs d'Etat ont par le passé été individuellement sanctionnés financièrement par les Etats-Unis, comme le dictateur libyen Mouammar Kadhafi.

- 'Graves violations' -

Cette nouvelle mesure s'accompagne par ailleurs de la publication par le département d'Etat américain d'un rapport associant la Corée du Nord et ses dirigeants à de "graves violations des droits de l'homme" et à des actes de "censure".

Selon l'administration américaine, entre 80.000 à 120.000 personnes sont détenues dans des camps de prisonniers politiques en Corée du Nord.

"Nous voulons envoyer un signal à tous les responsables du régime qui seraient responsables de violations de droits de l'homme, notamment les dirigeants de camps de prisonniers et les gardes, ceux qui mènent les interrogatoires ou pourchassent les déserteurs, afin qu'ils changent leurs comportements", a ajouté le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby.

Outre le leader nord-coréen, dont l'emprise à la tête du pays a encore été renforcée fin juin, les sanctions américaines visent également dix responsables du régime dont le ministre de la Sécurité Choe Pu Il, son conseiller Ri Song Chol et le directeur du Bureau du ministère de la Sécurité de l'Etat, Kang Song Nam.

Cinq entités, dont le ministère de l'Organisation en charge de la censure, ont également été ajoutées à la liste noire américaine.

Par le passé, la Corée du Nord a fait peu de cas des sanctions prises à son encontre, n'hésitant ainsi pas à défier la communauté internationale en menant de nouveaux essais de missiles.

Après une nouvelle vague de sanctions des Nations unies fin juin, le régime de Pyongyang avait dénoncé "un produit de l'arbitraire violant la souveraineté d'un Etat indépendant" et accusé les Etats-Unis de conduire la péninsule coréenne vers une phase "incontrôlable".